Sur le marché londonien des métaux précieux, le London Bullion Market, les prix ont amélioré leur performance de la veille, établissant un nouveau record de tous les temps, à 1.048,43 dollars l'once.
À New York, l'once d'or pour livraison en décembre a également établi un nouveau record, à 1.049,70 dollars sur le Comex.
"Après avoir touché un record historique hier (mardi), les prix de l'or se sont encore renforcés, soutenus par l'affaiblissement du dollar", a expliqué Natalya Naqvi, analyste chez Barclays Capital. Le billet vert avait plongé mardi après une hausse des taux d'intérêt en Australie et l'article d'un quotidien britannique assurant que les producteurs arabes de pétrole et plusieurs grandes puissances projetaient d'abandonner le dollar comme monnaie des échanges pétroliers.
Vu la part des investisseurs spéculatifs (par opposition aux investisseurs qui prennent physiquement position du métal, comme les joailliers ou les industriels, ndlr), "les mouvements des devises devraient rester le principal vecteur des prix de l'or", a poursuivi Mme Naqvi.
L'affaiblissement du billet vert attise les craintes d'inflation et pousse les investisseurs à acheter de l'or pour préserver la valeur de leurs avoirs.
"Depuis que le thème de l'assouplissement quantitatif (la création de monnaie, ndlr) a été mis sur la table par la Réserve fédérale américaine, la Banque d'Angleterre et d'autres banques, on craint que l'hydre de l'inflation ne dresse sa tête hideuse d'ici 2 ou 3 ans", précise Jane Foley, économiste chez Forex.com.
Mais, selon elle, ces inquiétudes ne sont toutefois pas justifiées pour l'instant, et l'envolée de l'or repose donc sur des bases fragiles.
Le London Bullion Exchange, un marché de gré à gré, sert de référence mondiale pour les prix de l'or.
AFP/VNA/CVN