Un bateau français tente de rejoindre Gaza

Un bateau français pro-palestinien était en route le 5 juillet vers Gaza alors que les militants participant à la flottille internationale voulant rallier le territoire palestinien ont protesté à Athènes contre l'interdiction de leur départ par les autorités grecques.

Ayant réussi à échapper aux autorités, le bateau français Dignité Al-Karama, seul de la flottille à n'avoir pas été officiellement répertorié comme allant vers Gaza, a appareillé d'un port grec après être arrivé de Corse (France) le week-end dernier.

"Quoi qu'il arrive, nous irons à Gaza", a déclaré le 5 juillet au soir Julien Rivoire, militant à bord du bateau français, joint par téléphone satellitaire. "J'espère bien que les autres bateaux de la flottille bloqués en Grèce nous rejoignent bientôt", a ajouté M. Rivoire, porte-parole des passagers du bateau, qui se trouve actuellement dans les eaux internationales.

Il s'agit d'une grosse vedette avec 12 personnes à bord, dont Olivier Besancenot, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) français, et Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée de la formation écologiste Europe-Ecologie-Les Verts (EELV).

"Tout va bien à bord, ils continuent leur chemin en eaux internationales", a affirmé le 5 juillet au soir Claude Léostic, l'une des organisatrices rentrée à Paris et qui s'est entretenue en soirée avec les militants. "L'équipage et les passagers sont en forme et sont déterminés à continuer vers Gaza. Ils voguent lentement dans l'espoir que d'autres bateaux les rejoignent", a-t-elle précisé.

Sous la pression d'Israël, qui a menacé d'utiliser la force contre la flottille, les autorités grecques ont interdit depuis le 1 juillet le départ de tout bateau pour Gaza, justifiant leur interdiction par la nécessité de "protéger les passagers".

"La campagne 'Un bateau français pour Gaza' demande à tous les citoyens en France d'apporter leur soutien aux passagers. Ils vont briser le blocus (...) au nom de toutes celles et ceux qui ont soutenu cette mobilisation, pour la justice et le droit", selon un communiqué des militants parvenu le 5 juillet. Les autorités françaises ont, elles, réitéré le 5 juillet leur réprobation à l'égard du projet de flottille pour Gaza après l'annonce du départ du Dignité. Le représentant des organisateurs grecs, Dimitris Plionis, a confirmé que l'objectif était que le bateau français "attende dans les eaux internationales d'être rejoint par les autres navires de la flottille".

"Nous sommes déterminés à poursuivre notre action" malgré l'interdiction des autorités grecques, a dit M. Plionis lors d'une conférence de presse à Athènes, précisant toutefois que seuls six bateaux, sur une dizaine au départ, restaient impliqués et bloqués en Grèce.

Parallèlement, quatre militants espagnols engagés dans l'opération ont entamé une occupation "symbolique" de l'ambassade d'Espagne à Athènes et pendu un drapeau palestinien à un des balcons du bâtiment.

Cette action vise à demander au gouvernement espagnol de faire pression sur Athènes pour autoriser le départ d'un bateau espagnol de la flottille, le Guernica, ancré à La Canée, en Crète (Sud).

Le 5 juillet dans l’après-midi, un autre bateau gréco-suédois-norvégien, le Juliano, faisait des préparatifs pour quitter un port près d'Athènes. Les organisateurs se refusaient à en dire plus sur l'opération.

AFP/VNA/CVN

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