"Les décisions danoises peuvent inquiéter, être un signal de plus que la liberté de circulation peut être menacée à l'avenir", a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk, en présentant devant le Parlement européen ses priorités pour la présidence semestrielle de l'Union européenne que son pays a commencé à assumer le 1er juillet. "S'agissant de Schengen, je suis tout à fait contre la limitation de circulation, sous prétexte de problème avec les migrations", a-t-il ajouté à propos de l'espace européen sans frontières. "C'est pourquoi, de concert avec la Commission, nous devrions rechercher des mesures qui garantissent cette liberté de circulation des personnes tout en protégeant l'Europe contre les conséquences néfastes des migrations", a-t-il jugé.
Le Danemark a rétabli le 5 juillet un contrôle douanier permanent à ses frontières, affirmant vouloir combattre la criminalité transfrontalière, et réduire l'entrée de drogues et d'armes dans le royaume.
Ces mesures unilatérales, de nature à remettre en cause la libre circulation à l'intérieur de l'espace Schengen ont été critiquées dans l'Union européenne. La Commission européenne, chargée de veiller au bon respect de la législation de l'UE, a annoncé qu'elle contrôlerait sur place la compatibilité des mesures mises en place.
Son président José Manuel Barroso a assuré le 6 juillet les députés européens de la volonté de vigilance de ses services. "La Commission étant la gardienne des traités, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour que les traités soient respectés partout en Europe", a-t-il dit.