Les divergences persistent sur le bouclier antimissile et la Libye entre Moscou et l'OTAN

La Russie et l'OTAN ont reconnu le 4 juillet être en désaccord en ce qui concerne le bouclier antimissile et la Libye, deux dossiers majeurs de leurs discussions bilatérales dans la ville balnéaire de la mer Noire, Sotchi.

Aucun accord sur les missiles depuis des mois

Moscou s'oppose depuis longtemps au déploiement des installations du bouclier antimissile de l'OTAN près de ses frontières, craignant que cela ne représente une menace pour la sécurité du pays et ne bouleverse l'équilibre stratégique de la force en Europe.

En novembre, la Russie et l'OTAN ont accepté de coopérer sur le bouclier antimissile européen pendant le sommet du Conseil Russie-OTAN à Lisbonne. Mais alors que l'OTAN insiste qu'il devrait y avoir deux systèmes indépendants qui échangent les informations, la Russie favorise un système conjoint avec une interopérabilité générale.

À la réunion du 4 juillet, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré que l'alliance comptait atteindre un accord avec la Russie sur ce dossier en l'espace d'une année.

"J'espère que nous nous réunirons en moins d'un an au sommet de l'OTAN à Chicago et atteindrons un accord sur le bouclier antimissile européenne, qui assurera la sécurité des pays de l'OTAN et de la Russie et rendra ce système plus efficace", a déclaré M. Rasmussen au président russe Dmitri Medvedev, après sa rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Cependant, M. Rasmussen a également souligné que l'OTAN ne comptait pas abandonner ses plans, à savoir créer un système européen de défense antimissile, mais aimerait coopérer avec la Russie dans ce dossier. Pour sa part, M. Medvedev a également déclaré que la réunion Russie-OTAN était "fructueuse" et que l'atmosphère était aussi chaude que le temps à Sotchi. "Nous sommes tous inspirés par les résultats atteints", a déclaré M. Medvedev, sans spécifier les résultats obtenus.

Libye teste les relations Russie-OTAN

Concernant un autre sujet majeur de la réunion entre la Russie et l'OTAN, le conflit libyen, M. Lavrov a reconnu que les deux parties restaient divisées quant aux approches à adopter.

"Nous manquons de vision commune avec l'OTAN sur la mise en place de la résolution 1973, mais nous sommes d'accord pour dire qu'il n'y a pas d'alternatives pour une solution pacifique", a déclaré M. Lavrov lors d'un briefing après sa réunion avec M. Rasmussen. Il a ajouté que la Russie augmenterait ses efforts en médiation en Libye.

M. Rasmussen a réaffirmé que les opérations de l'OTAN en Libye ne violent pas la Résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, et a promis qu'il n'y aurait pas d'opérations terrestres dans le pays nord-africain. "Nous n'avons pas l'intention de déployer les troupes sur le terrain", a-t-il déclaré, soulignant cependant que l'OTAN "poursuivrait ses opérations en Libye jusqu'à ce que le leader libyen Mouammar Kadhafi cessent ses attaques contre les civils".

Il a également indiqué que l'OTAN a entendu les inquiétudes de la Russie mais a réitéré que l'alliance a "empêché avec succès le massacre en masse des Libyens".

Le 4 juillet également, M. Medvedev a rencontré son homologue sud-africain Jacob Zuma sur le conflit libyen avant leurs rencontres trilatérales avec M. Rasmussen. Moscou a critiqué les opérations militaires de l'OTAN en Libye, déclarant qu'il soutiendrait les efforts de paix de l'UA et de l'ONU.

XINHUA/VNA/CVN

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