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L'initiative russe intervient alors que l'armée ukrainienne resserre chaque jour son étau autour des deux derniers bastions séparatistes dans l'Est de l'Ukraine, Donetsk et Lougansk, au prix de nombreuses victimes, y compris civiles.
Des habitants posent devant l'abri de fortune qu'ils ont construit pour se protéger des bombardements, le 10 août |
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dans un entretien téléphonique avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, que "la partie russe s'apprêtait à envoyer en Ukraine un convoi humanitaire en coopération avec la Croix-Rouge", selon un communiqué du Kremlin.
Le gouvernement ukrainien a prévenu que la Russie pouvait tout au plus participer à une opération humanitaire internationale, destinée a priori à la seule ville de Lougansk, initiée et menée sous le contrôle étroit de Kiev.
Une reconquête "douloureuse"
Sur le terrain, la situation humanitaire dans les deux places fortes des séparatistes de Donetsk et Lougansk ne cesse de se dégrader alors que l'armée resserre son étau depuis plusieurs jours d'intenses combats et de tirs d'artillerie ayant tué plusieurs civils.
Les forces ukrainiennes, engagée depuis quatre mois dans une opération dans l'Est séparatiste qui a déjà coûté la vie à 568 soldats, ont notamment "bloqué la connexion entre les régions de Donetsk et Lougansk" avec la prise de la ville de Panteleïmonivka.
À Donetsk, chef lieu de la rébellion qui comptait un million d'habitants avec le début des combats, des tirs d'artillerie ont été entendus lundi 11 août dans tous les quartiers et des blindés séparatistes ont été aperçus traversant le centre-ville. Au cours du week-end, trois civils y ont été tués et 16 autres blessés, selon les autorités locales.
Un obus est tombé lundi 11 août sur une prison à régime sévère de l'Ouest de la ville, tuant un détenu et permettant à plus de 100 autres de s'échapper.
Selon le commandant d'un bataillon de volontaires intégré dans les forces ukrainiennes, la reconquête de la capitale séparatiste serait longue et "douloureuse".
"Il faudra au moins quelques semaines de combats (...) Il faut isoler quartier après quartier en créant des couloirs humanitaires", a déclaré au cours d'une conférence de presse Andriï Biletski, le commandant du bataillon Azov.
"Prendre une ville d'un million d'habitants est la plus difficile des opérations au XXIe siècle", a-t-il souligné.
AFP/VNA/CVN