Ukraine : poursuite des recherches sur le site du crash du MH17 sur fond de combats

Les enquêteurs internationaux vont tenter samedi 2 août de poursuivre leurs recherches de corps et indices sur le site du crash du MH17 dans l'Est de l'Ukraine, contrôlé par les séparatistes prorusses qui bénéficient, selon Barack Obama, d'un "soutien accru" de Moscou.

L'armée ukrainienne patrouille près de Debaltseve, dans la région de Lougansk, le 1er août

Une première équipe d'experts internationaux a finalement accédé vendredi 1er juillet à la zone sur laquelle sont tombés le 17 aoûtt les débris du Boeing malaisien et y a rassemblé de nouvelles dépouilles en dépit d'affrontements meurtriers à proximité.

Au moins dix parachutistes ukrainiens ont été tués dans une "embuscade" tendue par des séparatistes à Chakhtarsk, à environ 25 kilomètres du lieu de la catastrophe aérienne, selon l'armée. Onze sont portés disparus.

Plus de deux semaines après que l'avion qui assurait le vol MH17 de Malaysia Airlines Amsterdam-Kuala Lumpur a été abattu par un missile avec 298 personnes à son bord, dont 193 ressortissants des Pays-Bas et 38 Australiens, les débris de l'appareil et certaines dépouilles sont encore sur place.

Les recherches "très difficiles" faites par les experts internationaux sur le site contrôlé par les insurgés prendront au moins plusieurs semaines, a déclaré vendredi 1er juillet à Kiev le chef de la mission néerlandaise, Pieter-Jaap Aalbersberg.

Le Premier ministre australien Tony Abbott a salué samedi 2 août l'arrivée sur place d'enquêteurs "qui ont pu commencer une recherche minutieuse, professionnelle".

Après avoir été bloqué plusieurs jours par les combats, un petit groupe d'enquêteurs avait réussi à y accéder jeudi pour une mission de reconnaissance. Quelque 70 experts néerlandais et australiens encadrés par des observateurs de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) étaient ensuite arrivés vendredi 1er juillet sur place.

Les experts ont travaillé dans un carré de 25 m2, a expliqué M. Aalbersberg. Samedi 2 août , 80 experts répartis en quatre équipes de 20 doivent se rendre sur place, puis à partir de dimanche ils seront 100, dont des Malaisiens.

Tirs et colonnes de fumée

Pour les enquêteurs sur le terrain, la tâche s'annonce difficile car les combats se poursuivent dans l'Est, où l'armée tente d'isoler les séparatistes des zones frontalières et est parvenue ces dernières semaines à les repousser autour de leurs principaux bastions : Donetsk, Lougansk ou encore Gorlivka.

À une dizaine de kilomètres du site du crash, une journaliste de l'AFP a entendu un tir de char près de la ville de Kirovské et vu d'épaisses colonnes de fumée s'élever au-dessus de Chakhtarsk.

Les forces ukrainiennes ont revendiqué vendredi la prise de Novyi Svit, ville de 8.000 habitants à environ 25 kilomètres au sud de Donetsk. Elles ont affirmé avoir constaté des violations de l'espace aérien ukrainien par l'aviation russe et avoir abattu un drone russe.

À Lougansk, les combats ont fait en 24 heures cinq morts parmi les civils, selon les autorités municipales. La ville n'est en outre plus alimentée en eau et électricité.

Barack Obama a une nouvelle fois déploré vendredi 1er août, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, réaffirmant son engagement en faveur d'une solution diplomatique.

Dans leur premier entretien téléphonique depuis l'introduction de sanctions économiques occidentales sans précédent contre la Russie accusée d'armer les séparatistes , le président américain et Vladimir Poutine ont convenu que la situation en Ukraine ne correspondait "pas aux intérêts" de la Russie et des États-Unis.

M. Poutine a souligné que les sanctions contre son pays étaient "contre-productives" et portaient atteinte à la stabilité internationale.

AFP/VNA/CVN

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