Un convoi des forces de sécurité chinoises à Hetian, dans la région musulmane du Xinjiang, dans le Nord-Ouest de la Chine, le 6 juin. Photo : AFP/VNA/CVN |
Un gang d'assaillants "armés de couteaux" a attaqué lundi matin 28 juillet - veille en Chine de la fête de l'Aïd al-Fitr marquant la fin du Ramadan - un poste de police et des bâtiments officiels dans le district de Shache - ou Yarkand dans la langue ouïghour -, a indiqué Chine Nouvelle.
"Des dizaines de civils à la fois ouïghours (principale minorité musulmane au Xinjiang) et Han (Chinois de souche) ont été tués ou blessés", a-t-elle précisé, citant la police locale.
"Les policiers présents sur les lieux ont abattu des dizaines de membres de la bande (des assaillants) qui s'en prenaient aux civils et aux véhicules qui passaient", selon l'agence officielle, ajoutant que "d'après les premiers éléments de l'enquête, il s'agit d'une attaque terroriste préméditée".
Selon Dilxat Raxit, porte-parole du Congrès mondial ouïghour, une organisation d'exilés, vingt Ouïghours ont été tués et 10 blessés dans des affrontements qui ont fait 13 morts dans les rangs des forces de l'ordre, ces dernières ayant arrêté 67 personnes.
La Chine a connu ces derniers mois une série d'attaques meurtrières dans des lieux publics, au Xinjiang et en dehors de la région, imputés par les autorités à des islamistes ouïghours.
Dans un commentaire signé, Chine Nouvelle qualifie l'attaque d'"acte blasphèmatoire" contraire à "l'esprit du ramadan".
En réaction, Pékin - et le président Xi Jinping en tête - a annoncé une vaste campagne de lutte antiterroriste, qui s'est traduite par au moins 13 exécutions, des centaines d'interpellations et des condamnations en masse au terme de procès expéditifs, souvent accompagnés d'exhibitions publiques de "terroristes" dans des stades.
AFP/VNA/CVN