Libye : l'incendie continue de ravager des réservoirs de carburant

Un incendie ravageait mardi 29 juillet pour la troisième journée consécutive un immense dépôt de stockage d'hydrocarbures à Tripoli, provoqué par des combats entre milices rivales, les autorités impuissantes ayant demandé de l'aide à l'étranger.

L'incendie ravageant un immense dépôt de stockage d'hydrocarbures près de Tripoli le 28 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN

Parallèlement, des combats avaient lieu à Benghazi, dans l'Est du pays, où un avion militaire engagé dans des affrontements au côté d'un général dissident contre des groupes islamistes s'est écrasé.

Face à ce chaos, la France a annoncé son intention d'évacuer ses ressortissants de Libye par voie maritime, après la décision de plusieurs États occidentaux dont les États-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas d'évacuer leur personnel diplomatique.

La Bulgarie et le Canada ont appelé à leur tour mardi 29 juillet leurs ressortissants de quitter ce pays.

Après une matinée calme, les combats entre milices rivales ont repris sur la route de l'aéroport de Tripoli, après avoir fait au moins une centaine de morts et 400 blessés depuis le 13 juillet.

Carte de Tripoli en Lybie avec les deux réservoirs de carburant en feu et la localisation des principales zones de combats. Photo : AFP/VNA/CVN

Tripoli a annoncé que l'Italie devait envoyer sept avions de lutte contre les incendies et des équipes techniques, mais le ministère italien des Affaires étrangères a démenti, indiquant qu'il continuait à étudier les différentes options compte tenu de la situation sécuritaire sur le site.

Crainte d'une catastrophe

Le dépôt de stockage en feu contient au total plus de 90 millions de litres de carburant, ainsi qu'une cuve de gaz ménager.

La France a confirmé avoir reçu, elle aussi, une demande d'aide mais souligné que "les violences dans la capitale rendent très difficile l’accès à la zone concernée".

Le gouvernement a de nouveau appelé à "un cessez-le feu pour permettre aux équipes techniques et aux avions d'éteindre l'incendie le plus rapidement possible".

Considérés comme le bras armé de la mouvance libérale, les ex-rebelles de Zenten (170 km au Sud-Ouest de Tripoli) contrôlent l'aéroport de Tripoli et plusieurs autres sites militaires et civils du Sud de la capitale.

Un débris d'avion paramilitaire libyen après son crash à Benghazi lors de combats avec des groupes islamistes le 29 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN

Toutes les tentatives de médiation du gouvernement pour mettre fin aux combats, ont échoué jusqu'ici. Les espoirs se tournent désormais vers le nouveau Parlement, issu des élections du 25 juin, qui pourrait imposer un arrêt des combats.

Crash d'un avion militaire

Mais des incertitudes planent déjà sur la capacité des élus à se réunir à Benghazi, théâtre d'affrontements quasi-quotidiens.

Une quarantaine de personnes y ont été tuées durant le week-end dans de nouveaux combats entre l'armée et des milices islamistes.

Par ailleurs, mardi 29 juillet, un avion militaire engagé dans d'autres combats s'est écrasé dans cette même ville. Le pilote, qui a sauté en parachute, est "sain et sauf", a précisé le général Sagr Al-Jerouchi, "chef des opérations des forces aériennes" loyales au général dissident Khalifa Haftar.

                                                                                                                 AFP/VNA/CVN

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