>>Gaza : Obama veut un cessez-le-feu, les combats baissent d'intensité avant l'Aïd
Des Palestiniens pleurent la mort de leurs proches à Gaza alors qu'une explosion a tué au moins sept enfants à Shati le 28 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
Des Palestiniens pleurent la mort de leurs proches à Gaza alors qu'une explosion a tué au moins sept enfants à Shati le 28 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Au nom de l'humanité, la violence doit s'arrêter", a exhorté le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, tandis que les principaux dirigeants occidentaux, dont Barack Obama, ont affirmé leur volonté "d'augmenter" la "pression" pour parvenir à un cessez-le-feu.
À Gaza, les bombardements s'intensifiaient dans la soirée, ayant fait huit morts depuis 22h00 (19h00GMT), dont cinq lors d'une même frappe sur Khan Younès, au Sud de l'enclave palestinienne.
À Gaza, huit enfants et deux adultes sont morts dans le camp de réfugiés de Chati, les deux parties se renvoyant la responsabilité de cet énième drame sanglant d'une guerre déclenchée le 8 juillet.
Désarmement du Hamas
À New York, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, réunis en urgence, avaient exprimé, avant la reprise massive des hostilités, leur "fort soutien à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans conditions" réclamé par Barack Obama.
Carte de la bande de Gaza avec le nombre de victimes depuis le 8 juillet et densité de population par secteur. Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette déclaration unanime a été fraîchement accueillie. Le représentant palestinien à l'ONU, Ryad Mansour, a regretté que le Conseil n'ait pas appelé à la levée du blocus imposé depuis 2006 à Gaza, tandis qu'Israël jugeait qu'il n'avait pas pris en compte les impératifs de sécurité d'Israël.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui était dimanche 27 juillet en Arabie saoudite, devrait se rendre "très bientôt" au Caire à la tête d'une délégation de son mouvement le Fatah, du Hamas et du Jihad islamique, pour discuter d'un cessez-le-feu. Le Caire a condamné "l'usage excessif de la force" par Israël.
Aides françaises
François Hollande a annoncé lundi 28 juillet à son homologue palestinien Mahmoud Abbas, lors d'un entretien téléphonique, le versement par la France d'une première tranche d'aide budgétaire de 8 millions d'euros en faveur de la population de Gaza, en proie à un conflit sanglant.
"Il l'a informé que la France allait procéder au versement d'une première tranche d'aide budgétaire de 8 millions d'euros à l'Autorité palestinienne", a déclaré la présidence française dans un communiqué.
Cette somme "s'ajoutera à l'aide humanitaire exceptionnelle de 3 millions d'euros déjà débloquée pour la population de Gaza", a précisé la présidence française.
Des musulmans palestiniens prient en plein air au premier jour de la fête du Fitr, près d'une mosquée endommagée par les frappes israéliennes à Rafah, au Sud de la bande de Gaza, le 28 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
Des musulmans palestiniens prient en plein air au premier jour de la fête du Fitr, près d'une mosquée endommagée par les frappes israéliennes à Rafah, au Sud de la bande de Gaza, le 28 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président français avait annoncé le déblocage par la France de ces 11 millions d'euros d'aide humanitaire à Gaza, recevant jeudi des ONG à l'Élysée.
François Hollande a également "réitéré la pleine mobilisation de la France en faveur d'un cessez-le-feu" à Gaza "dans le prolongement de la réunion internationale qui s'est tenue samedi (27 juillet) à Paris".
"Alors que la situation sécuritaire et humanitaire observée à Gaza appelle la mobilisation de toute la communauté internationale", selon l'Élysée, le président français a insisté "auprès de M. Abbas (sur) la nécessité de soutenir les démarches entamées pour obtenir une trêve durable".
AFP/VNA/CVN