S'exprimant au cours d'un point de presse avec son homologue Ahmet Davutoglu lors d'une visite à Ankara, le ministre français a déclaré que le chapitre sur la concurrence "devrait pouvoir être ouvert avant la fin de l'année", et celui sur la politique sociale et l'emploi "l'an prochain". Quant au troisième, sur la réforme des marchés publics, "il ne devrait pas poser de problème". Mais "il faut qu'un certain nombre de réformes soient accomplies par votre pays, afin que ces trois chapitres puissent être ouverts, et d'abord la concurrence", a-t-il déclaré. "Pour le moment, la balle est de vôtre côté."
Ouvertes en 2005, les négociations d'adhésion de la Turquie ne progressent qu'au compte-goutte, en raison du blocage persistant d'un grand nombre de chapitres thématiques liés notamment à la non reconnaissance par Ankara de la partie grecque (Sud) de Chypre, membre de l'UE depuis 2004.
Toujours sur le front européen, le ministre turc a indiqué avoir "demandé à la France la libéralisation des visas" pour les Turcs, à l'instar des pays des Balkans, candidats à l'UE. Il a appelé l'UE a "appliquer la procédure balkanique à la Turquie, ni plus, ni moins".
La Turquie milite en faveur de l'abrogation des visas d'entrée dans l'UE, arguant que cela permettrait de faciliter les relations d'affaires.
MM. Davutoglu et Kouchner ont en outre exprimé leur volonté de combattre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs (PKK), en lutte armée contre les forces régulières turques, et dont de nombreux sympathisants sont installés en Europe.
"Nous sommes d'accord pour lutter ensemble contre le PKK dans tous les domaines", a souligné le ministre turc.
AFP/VNA/CVN