>>Tsipras, sonné par un accord violent, mais pas encore KO en Grèce
Ces mesures, concernant notamment des hausses de TVA, des mesures sur les retraites et l'adoption d'une règle d'or budgétaire, ont été adoptées par 229 voix pour, tandis que 64 députés ont voté contre et 6 se sont abstenus.
Si le parti de droite souverainiste ANEL, qui gouverne avec le parti de gauche radicale Syriza de M. Tsipras, a soutenu celui-ci avec sa douzaine de députés, des défections importantes ont été enregistrées dans le camp du Premier ministre.
Ainsi, 39 députés lui ont fait défaut, votant contre (32), comme l'ex-ministre des Finances, Yanis Varoufakis, et la présidente du parlement Zoé Konstantopoulou, s'abstenant (6) ou étant absents (1).
Cela fait perdre au Premier ministre sa majorité parlementaire (Syriza et ANEL ont 162 sièges sur 300), sans qu'il en tire immédiatement des conséquences.
'Le pire moment de ma vie'
Le vote du 16 juillet, intervenu environ une heure après la limite de minuit requise par les créanciers, est la première étape d'un parcours du combattant fixé à Athènes le 13 juillet par l'UE et le FMI, afin de lui permettre d'espérer un troisième plan d'aide d'au moins 80 milliards d'euros.
Le moins qu'on puisse dire est que M. Tsipras et ses partisans, tout en tenant fermement à un oui, n'ont pas survendu le projet.
"Lundi matin à 09h30 (moment de la signature, ndlr) fut le pire moment de ma vie", a ainsi déclaré le nouveau ministre des Finances, Euclide Tsakalotos.
M. Tsipras pour sa part a estimé que l'accord prévu, notamment parce qu'il donne de la visibilité pour trois ans, est meilleur que celui que les Grecs ont rejeté le 5 juillet à plus de 61% lors d'un référendum, qui ne portait que sur cinq mois.
Le Premier ministre a admis "désapprouver le projet d'accord sur de nombreux points". "Mais c'était ça ou un défaut désordonné", a-t-il soutenu.
Quant à l'ex-ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qui ne s'est pas exprimé devant le Parlement, il a comparé l'accord à "un nouveau traité de Versailles", et l'a reproduit sur son blog, entièrement annoté de critiques en rouge, écrivant aux internautes : "Lisez ça et pleurez !".
Autre personnalité à voter non, le ministre de l'Énergie, Panagiotis Lafazanis, a assuré pour sa part après le vote que Syriza, dont il est à l'aile gauche, continuait "uni, et soutenait toujours fortement le gouvernement".
'Un peu d'espoir'
L'actuelle faiblesse de l'opposition grecque pourrait permettre à M. Tsipras de se tirer sans trop de dommages de ce vote gagné sans l'ensemble de son parti. Un sondage paru le 14 juillet indiquait de toute façon que, même en cas de remaniement de la coalition, les Grecs veulent le maintenir à la tête du pays à 68%.
Le Premier ministre s'est aussi félicité le 15 juillet que l'accord "oblige pour la première fois les Européens à discuter d'une réduction de la dette" du pays, qui atteint 180% du PIB.
Le 15 juillet, la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, a déclaré avoir désormais "un peu d'espoir" d'être entendue.
Le Premier ministre français Manuel Valls s'est montré d'accord pour un "allègement", mais par "reprofilage", pas par réduction franche, le 15 juillet devant les députés français qui ont eux aussi adopté, par 412 voix à 69, le nouveau projet d'accord pour la Grèce.
Mais le texte doit encore passer devant des parlements plus réticents, comme l'allemand ou le finlandais.
Après le premier pas du vote de la nuit, réalisé en deux jours et censé démontrer aux créanciers que la Grèce d'Alexis Tsipras est désormais un partenaire de négociations fiable, Athènes attend désormais le 16 juillet un peu d'air, sous forme d'une aide d'urgence des Européens pour lui permettre de faire face à ses besoins immédiats.
Ces mesures, concernant notamment des hausses de TVA, des mesures sur les retraites et l'adoption d'une règle d'or budgétaire, ont été adoptées par 229 voix pour, tandis que 64 députés ont voté contre et 6 se sont abstenus.
Si le parti de droite souverainiste ANEL, qui gouverne avec le parti de gauche radicale Syriza de M. Tsipras, a soutenu celui-ci avec sa douzaine de députés, des défections importantes ont été enregistrées dans le camp du Premier ministre.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras (droite) s'adresse aux députés, au parlement grec à Athènes, le 15 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
Ainsi, 39 députés lui ont fait défaut, votant contre (32), comme l'ex-ministre des Finances, Yanis Varoufakis, et la présidente du parlement Zoé Konstantopoulou, s'abstenant (6) ou étant absents (1).
Cela fait perdre au Premier ministre sa majorité parlementaire (Syriza et ANEL ont 162 sièges sur 300), sans qu'il en tire immédiatement des conséquences.
'Le pire moment de ma vie'
Le vote du 16 juillet, intervenu environ une heure après la limite de minuit requise par les créanciers, est la première étape d'un parcours du combattant fixé à Athènes le 13 juillet par l'UE et le FMI, afin de lui permettre d'espérer un troisième plan d'aide d'au moins 80 milliards d'euros.
Le moins qu'on puisse dire est que M. Tsipras et ses partisans, tout en tenant fermement à un oui, n'ont pas survendu le projet.
"Lundi matin à 09h30 (moment de la signature, ndlr) fut le pire moment de ma vie", a ainsi déclaré le nouveau ministre des Finances, Euclide Tsakalotos.
L'ex-ministre des Finances, Yanis Varoufakis, quitte l'hémicycle, lors d'une session parlementaire à Athènes le 15 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Tsipras pour sa part a estimé que l'accord prévu, notamment parce qu'il donne de la visibilité pour trois ans, est meilleur que celui que les Grecs ont rejeté le 5 juillet à plus de 61% lors d'un référendum, qui ne portait que sur cinq mois.
Le Premier ministre a admis "désapprouver le projet d'accord sur de nombreux points". "Mais c'était ça ou un défaut désordonné", a-t-il soutenu.
Quant à l'ex-ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qui ne s'est pas exprimé devant le Parlement, il a comparé l'accord à "un nouveau traité de Versailles", et l'a reproduit sur son blog, entièrement annoté de critiques en rouge, écrivant aux internautes : "Lisez ça et pleurez !".
Autre personnalité à voter non, le ministre de l'Énergie, Panagiotis Lafazanis, a assuré pour sa part après le vote que Syriza, dont il est à l'aile gauche, continuait "uni, et soutenait toujours fortement le gouvernement".
'Un peu d'espoir'
L'actuelle faiblesse de l'opposition grecque pourrait permettre à M. Tsipras de se tirer sans trop de dommages de ce vote gagné sans l'ensemble de son parti. Un sondage paru le 14 juillet indiquait de toute façon que, même en cas de remaniement de la coalition, les Grecs veulent le maintenir à la tête du pays à 68%.
Le Premier ministre s'est aussi félicité le 15 juillet que l'accord "oblige pour la première fois les Européens à discuter d'une réduction de la dette" du pays, qui atteint 180% du PIB.
Le 15 juillet, la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, a déclaré avoir désormais "un peu d'espoir" d'être entendue.
Le Premier ministre français Manuel Valls s'est montré d'accord pour un "allègement", mais par "reprofilage", pas par réduction franche, le 15 juillet devant les députés français qui ont eux aussi adopté, par 412 voix à 69, le nouveau projet d'accord pour la Grèce.
Mais le texte doit encore passer devant des parlements plus réticents, comme l'allemand ou le finlandais.
Après le premier pas du vote de la nuit, réalisé en deux jours et censé démontrer aux créanciers que la Grèce d'Alexis Tsipras est désormais un partenaire de négociations fiable, Athènes attend désormais le 16 juillet un peu d'air, sous forme d'une aide d'urgence des Européens pour lui permettre de faire face à ses besoins immédiats.
AFP/VNA/CVN