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Le Premier ministre Manuel Valls s’est réjoui le 3 juillet de la décision d’Uber, en déclarant que "c’est une profession qui a besoin de règles". Il a salué ce développement, "démonstration que la fermeté du gouvernement, dans ce domaine-là comme dans bien d'autres, a payé", a-t-il assuré.
"Nous avons décidé de suspendre UberPop en France, dès 20h00 ce vendredi soir [3 juillet] (...), dans l'attente de la décision que le Conseil constitutionnel doit rendre au sujet du service d'ici fin septembre", a précisé l'entreprise dans un communiqué, soulignant que cette décision intervient "à la suite des actes de violence de ces deux dernières semaines".
Une personne utilise l'application UberPOP pour trouver un véhicule à Paris, en juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une allusion aux manifestations de taxis, émaillées de violences, qui se sont déroulées la semaine dernière contre Uber, accusé de concurrence déloyale avec UberPOP dont les chauffeurs ne sont pas des professionnels du VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) mais de simples particuliers.
Dans la foulée, l'application similaire Djump a aussi annoncé sur son site sa décision de suspendre son service "compte tenu des sanctions et actions qui ont pu être prises à l'encontre des conducteurs sur d'autres plateformes (saisies de véhicules, gardes à vue, agressions ?)".
Le communiqué d'Uber ne mentionne pas, en revanche, que la société américaine et deux de ses dirigeants ont été renvoyés cette semaine en correctionnelle, à cause justement d'UberPOP. Le directeur général pour la France, Thibaud Simphal, et le directeur pour l'Europe de l'Ouest, Pierre-Dimitri Gore-Coty, comparaîtront le 30 septembre notamment pour pratique commerciale trompeuse, complicité d'exercice illégal de la profession de taxi et traitement de données informatiques illégal.
Les services comme UberPOP sont visés par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, qui a renforcé les sanctions. Uber conteste ce texte encadrant l'activité des taxis et des VTC.
La maison-mère américaine a déposé deux plaintes contre la France auprès de la Commission européenne, afin d'obtenir l'annulation de cette loi. Elle a aussi obtenu la transmission au Conseil constitutionnel d'une question prioritaire de constitutionnalité relative à UberPOP qui était utilisé selon elle par quelque 500.000 personnes de façon régulière dans l'Hexagone. Le Conseil donnera sa décision en septembre.