>>Grèce : les Européens laissent à Tsipras victorieux une mince chance de négocier
>>Le non massif des Grecs entraîne la confusion en Europe
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras à Bruxelles le 7 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ne laissons pas l’Europe se diviser", a lancé le chef du gouvernement grec, dans un discours devant le Parlement européen de Strasbourg. "J’espère que nous allons réussir ces prochains jours à répondre à ce que qu’exige la situation, dans l’intérêt de la Grèce et de la zone euro", a-t-il ajouté.
L’enjeu n’est pas "seulement l’intérêt économique mais aussi géopolitique de l’Europe", a-t-il fait valoir.
"Ce que l’on appelle la crise grecque est une incapacité collective de l’eurozone à trouver une solution à une crise de la dette, c’est un problème européen" auquel il "faut une solution européenne" pour éviter "une rupture historique" pour l’Union européenne, a-t-il ajouté.
Mais il s’est porté en faux contre des recettes "récessives" : "ma patrie a depuis cinq ans été un laboratoire pour l’austérité, mais l’expérience n’a pas réussi", en dépit de "l’énorme effort d’ajustement" consenti, a-t-il lancé.
"Notre programme se concentre sur les vraies réformes" pour lutter contre clientélisme, corruption, évasion fiscale et injustices, a-t-il plaidé, soulignant compter sur l’accord de ses partenaires européens sur ces "priorités".
"Nous avons un mandat fort du peuple grec et sommes déterminés à rompre, non pas avec l’Europe, mais avec les intérêts établis et mentalités qui ont enfoncé la Grèce et sont en train d’enfoncer l’eurozone avec elle", a-t-il insisté.
Ouvrant le débat au Parlement, le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait pour sa part rappelé que la zone euro avait fixé mardi 7 juillet un ultimatum "jusqu’à la fin de la semaine" à Athènes pour présenter un programme crédible d’économies et réformes, sous peine sinon d’enclencher le "scénario du pire" d’une dérive hors de la zone euro.
AFP/VNA/CVN