Les marchés émergents relèvent des défis

Les marchés émergents sont confrontés à des défis structurels pendant les 2 à 3 prochaines années bien que la situation là-bas soit assez optimiste, a indiqué Howard Davies, directeur de London School of Economics and Political Science (LSE).

M. Davies, également ancien gouverneur adjoint de la Bank of England, a fait cette remarque récemment au Forum sur les marchés émergents organisé par la LSE. C'était une période morose synchronisée et aucun pays ne pouvait éviter une chute entre 2007 et 2008, a-t-il poursuivi, mais les marchés émergents en étaient sortis plus forts et plus tôt que les pays développés. "Nous avons tous été déprimés en pensant que nous avons vécu une nouvelle décennie perdue dans l'Occident", a-t-il affirmé.

Les marchés émergents seront sans doute affectés par un lent redressement des États-Unis et de l'Europe occidentale, estime Davies.

Les pays développés devront réaligner leurs positions fiscales sous la pression d'énormes dettes. Pour cette raison, le taux d'épargne aux États-Unis et en Europe est en hausse, ce qui pourrait entraîner une croissance peu rapide.

Selon M. Davies, la baisse du commerce en Occident aura un impact sur les marchés émergents, mais elle est toutefois compensée par "forte hausse du commerce interrégional, notamment en Asie".

Nombreux sont ceux qui estiment que beaucoup de pays asiatiques avaient une base relativement solide avant la récession.

"Ces pays avaient tiré les leçons de la crise financière asiatique de la fin des années 1990 à propos des risques que vous courez si votre croissance est rapide mais avec une position fiscale instable et des banques sous-capitalisés. Ils ont beaucoup fait pour soutenir la demande intérieure", a-t-il fait remarquer. "Évidemment, la crise a accéléré le déplacement vers l'Est", a indiqué M. Davies.

La Chine affronte aussi des défis à court et moyen terme, a souligné le directeur de la London School of Economics.

Pour la Chine le défi à court terme est d'arrêter les mesures d'impulsion économique. À moyen terme, c'est de relancer la dynamique de croissance de l'économie du pays et celle de ses voisins.

M. Davie se montre peu optimiste sur la Russie. Pour lui, la Russie demeure une économie basée sur le pétrole. Les Russes n'ont pas réussi ni à restructurer ni à diversifier leur économie.

Il est pourtant optimiste à propos du Brésil, du Proche-Orient et de l'Afrique. Au Proche-Orient, a-t-il dit, l'économie n'est pas seulement dépendant de prix élevés des articles, mais également des afflux des capitaux.

XINHUA/VNA/CVN

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