"Le secrétaire général condamne l'approbation de la construction de 1.600 nouvelles unités de logement à Jérusalem-Est par le ministère de l'Intérieur", ajoute le communiqué publié le 9 mars. M. Ban "répète que les colonies sont illégales aux termes de la loi internationale (...), que les activités des colonies sont contraires aux obligations d'Israël aux termes de la Feuille de route et mine tout mouvement en vue d'un processus de paix viable", a-t-il dit en référence au plan de paix prévu par la communauté internationale.
Le ministère israélien de l'Intérieur a annoncé le 9 mars qu'il autorisait la construction de 1.600 logements à Ramat Shlomo, un quartier de colonisation habité par des juifs ultra-orthodoxes dans le secteur oriental de Jérusalem, peuplé en majorité d'Arabes et annexé par Israël en 1967.
Cette décision a déclenché la colère et l'exaspération des Palestiniens en pleine visite du vice-président américain Joe Biden venu relancer le processus de paix. Aux yeux des Palestiniens, la colonisation constitue un obstacle majeur dans les tentatives pour parvenir à un accord de paix. Ils souhaitent que Jérusalem-Est devienne la capitale de leur futur État.
La décision israélienne a été annoncée 2 jours après que les Palestiniens eurent accepté des pourparlers indirects après plusieurs mois de navette diplomatique américaine.
Le vice-président américain a accusé le 9 mars Israël de "saper la confiance nécessaire" au dialogue israélo-palestinien après la décision du ministère israélien de l'Intérieur. "Cette annonce, sa teneur et son calendrier, particulièrement avec le lancement des pourparlers de proximité, sont précisément le genre de mesure qui sape la confiance nécessaire maintenant et va à l'encontre des discussions constructives que j'ai eues en Israël", a-t-il dit.
"Nous nous félicitons des réactions américaine et internationale qui condamnent la décision israélienne de construire des logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est" occupée et annexée par l'État hébreu, a déclaré le principal négociateur palestinien Saëb Erakat. "Les déclarations du vice-président Biden, de la Maison Blanche et du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon expriment le mécontentement et la colère envers la politique du gouvernement (du Premier ministre Benjamin) Netanyahu", s'est félicité M. Erakat. "Nous voulons voir ces déclarations, en particulier américaines, se traduire dans les faits afin de con-traindre Israël à arrêter les activités de colonisation à Jérusalem et dans les Territoires palestiniens occupés", a-t-il plaidé.
M. Biden se rendait hier à Ramallah (Cisjordanie) pour y rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas et son Premier ministre Salam Fayyad.
"Il revient à toutes les parties de développer un climat de soutien aux négociations et de ne pas les compliquer", a déclaré M. Biden lors d'une déclaration au côté du président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah (Cisjordanie).
M. Biden a par ailleurs réaffirmé l'engagement des États-Unis en faveur de la réalisation d'un État palestinien qui soit "viable et contigu". "Tout le monde doit savoir aujourd'hui qu'il n'y a pas d'alternative à la solution à 2 États (israélien et palestinien), qui doit faire partie intégrante de tout plan de paix global".
AFP/VNA/CVN