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Des participants à la cérémonie de signature d'un accord entre le chef du Conseil militaire de transition au Tchad et des groupes d'opposants, le 8 août à Doha, au Qatar. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), l'un des principaux groupes d'opposants, n'a pas signé l'accord, malgré les espoirs des médiateurs à Doha qui ont cherché à le convaincre jusqu'à la dernière minute.
L'arrangement, censé ouvrir la voie au retour à un pouvoir civil, a été qualifié de "moment clé pour le peuple tchadien" par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui s'est exprimé dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie officielle à Doha.
Le chef de l'ONU a néanmoins insisté sur la nécessité d'un dialogue "inclusif" pour que celui-ci puisse réussir.
Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, cité par les médias, a déclaré que l'accord vise à instaurer "une paix qui remplacera les troubles et les conflits que le pays a connus depuis de trop longues années".
Quelque 42 des 47 groupes représentés à Doha ont apposé leur signature lundi 8 août, aux côtés du pouvoir.
Depuis cinq mois, différents acteurs tchadiens négocient sous l'égide de l'émirat du Golfe pour mettre fin à des décennies de troubles et d'instabilité dans ce pays de 16 millions d'habitants.
Au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles en avril 2021, son fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, avait été proclamé président à la tête d'un Conseil militaire de transition. Il avait aussitôt promis des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, après un "dialogue national inclusif" avec l'opposition politique et les innombrables mouvements d'opposants.