Talibans et Occidentaux se retrouvent autour de la table à Oslo

Lors de leur première visite en Europe depuis leur retour au pouvoir, des talibans se sont retrouvés autour de la table avec des diplomates occidentaux lundi 24 janvier à Oslo pour discuter de la grave crise humanitaire en Afghanistan, la communauté internationale conditionnant la reprise de son aide au respect des droits humains.

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Le représentant spécial britannique pour l'Afghanistan Nigel Casey (droite) serre la main du ministre afghan des Affaires étrangères Amir Khan Muttaqi, à Oslo le 24 janvier.

La délégation afghane conduite par le ministre des Affaires étrangères Amir Khan Muttaqi s'est réunie peu après 10h30 (09h30 GMT) avec des représentants des États-Unis, de France, du Royaume-Uni, d'Allemagne, d'Italie, de l'Union européenne et de Norvège.

Se tenant à huis clos dans l'hôtel Soria Moria, sur une colline enneigée près d'Oslo, les discussions doivent notamment porter sur l'urgence humanitaire en Afghanistan, alors que des millions d'Afghans sont menacés par la faim dans le pays privé d'aides internationales et touché par plusieurs sécheresses.

"Tout en cherchant à résoudre la crise humanitaire (...), nous poursuivrons une diplomatie lucide avec les talibans (dictée par) notre intérêt constant pour un Afghanistan stable, respectueux des droits et inclusif", a tweeté dimanche le représentant spécial américain, Thomas West.

Aucun État n'a pour l'instant reconnu le gouvernement des talibans, fondamentalistes islamistes chassés du pouvoir en 2001 mais redevenus maîtres du pays en août dernier après une offensive éclair.

La Norvège a souligné que ces discussions, critiquées par des experts et une partie de la diaspora, "ne constituent pas une légitimation ni une reconnaissance", mais qu'il était nécessaire de "parler aux autorités qui dirigent de facto le pays".

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement islamiste, Zabihullah Mujahid, a dit samedi 22 janvier espérer que les discussions contribueront à "changer l'atmosphère guerrière (...) en situation pacifique".

Depuis août, l'aide internationale qui finançait environ 80% du budget afghan s'est arrêtée et les États-Unis ont gelé 9,5 milliards d’USD d'avoirs de la Banque centrale afghane.

Le chômage a explosé et les salaires des fonctionnaires ne sont plus payés depuis des mois.

La faim menace aujourd'hui 23 millions d'Afghans, soit 55% de la population, selon l'ONU, qui a réclamé 4,4 milliards d’USD auprès des pays donateurs cette année.


AFP/VNA/CVN

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