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Barricades dans les rues de Ouagadougou, le 23 janvier 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un hélicoptère, tous feux éteints, a également survolé le quartier de la Patte d'oie où se situe la résidence, au moment où ont eu lieu les tirs qui, d'abord nourris, sont devenus ensuite plus sporadiques, selon des habitants du quartier.
Des tirs d’une grande intensité ont également été entendus par des résidents presque au même moment dans les camps militaires Sangoulé Lamizana et et Baba Sy de la capitale Burkinabè.
Des soldats se sont mutinés dimanche 23 janvier dans plusieurs casernes du Burkina Faso, dont celles de Sangoulé Lamizana et de Baba Sy, pour réclamer le départ des chefs de l'armée et des "moyens adaptés" à la lutte contre les jihadistes.
Des mutineries ont également eu lieu à la base aérienne de Ouagadougou, ainsi qu'à Kaya et Ouahigouya, dans le Nord du Burkina où sont en majorité concentrées les attaques jihadistes, selon des habitants et des sources militaires.
Le gouvernment a réagi en reconnaissant ces tirs dans plusieurs casernes, démentant cependant "une prise de pouvoir par l'armée".
Dimanche soir 23 janvier, le président Kaboré, a décrété "jusqu'à nouvel ordre", à partir de dimanche, un couvre-feu de 20h00 à 05h30 (locales et GMT). Il a en outre souhaité "une meilleure prise en charge des blessés" lors des attaques et des combats avec les jihadistes, ainsi que "des familles des défunts". Au pouvoir depuis 2015, Roch Marc Christian Kaboré a été réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte anti-jihadiste sa priorité.
Le camp Sangoulé Lamizana abrite la Maison d'arrêt et de correction des armées (Maca). Le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Les violences des groupes jihadistes ont fait en près de sept ans plus de 2.000 morts et contraint 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.
AFP/VNA/CVN