Le secrétaire général de l'ONU donne cinq alarmes pour 2022

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a donné vendredi 21 janvier cinq alarmes pour le monde en 2022.

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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"Je veux commencer l'année en donnant cinq alarmes sur la COVID-19, la finance mondiale, l'action climatique, l'anarchie dans le cyber-espace, et la paix et la sécurité", a-t-il dit à l'Assemblée générale de l'ONU lors d'un exposé sur ses priorités pour 2022. "Nous sommes confrontés à un incendie mondial, à cinq alarmes qui nécessitent la mobilisation totale de tous les pays", a-t-il souligné.

La COVID-19 continue de bouleverser des vies, des projets et des espoirs. La seule certitude est une plus grande incertitude. Parallèlement, les inégalités se creusent. L'inflation augmente. La crise climatique, la pollution et la perte de biodiversité font rage. Le monde est confronté à un chaudron d'agitation politique et de conflits féroces. La méfiance entre les puissances mondiales atteint son paroxysme. Et les autoroutes de l'information sont encombrées de haine et de mensonges, donnant de l'oxygène aux pires impulsions de l'humanité, a-t-il noté.

Passer en mode d'urgence

"Tous ces défis sont, au fond, des échecs de la gouvernance mondiale", a-t-il estimé. "De la santé mondiale à la technologie numérique, bon nombre de cadres multilatéraux actuels sont dépassés et ne sont plus adaptés. Ils ne protègent pas les biens publics mondiaux essentiels destinés à assurer le bien-être de l'humanité, qu'il s'agisse de l'économie mondiale, des systèmes financiers ou de la santé de notre planète. Les cadres multilatéraux ne répondent pas non plus à nos aspirations communes à la paix, au développement durable, aux droits de l'homme et à la dignité pour tous", a-t-il poursuivi.

"Nous le savons tous. Le moment est très mal choisi pour se contenter d'énumérer et de déplorer les défis. L'heure est venue d'agir", a lancé M. Guterres.

Le monde doit passer en mode d'urgence dans la bataille contre la COVID-19, a-t-il dit. Omicron est un nouvel avertissement. Le prochain variant pourrait être pire. L'arrêt de la propagation aux quatre coins du monde doit figurer en tête des priorités absolument partout, a-t-il ajouté.

Les actions doivent être fondées sur la science et le bon sens. La science est claire : les vaccins fonctionnent, les vaccins sauvent des vies. Mais la distribution des vaccins est scandaleusement inégale, a-t-il martelé. "Au lieu d'assister à un virus se propageant comme une traînée de poudre, nous avons besoin de vaccins en mesure de se répandre comme une traînée de poudre. Nous avons besoin que tous les pays et tous les fabricants accordent la priorité à la fourniture de vaccins à COVAX et créent les conditions pour la production locale de tests, de vaccins et de traitements dans autant de pays capables de le faire dans le monde", a dit M. Guterres.

L'Organisation mondiale de la santé a dévoilé en octobre 2021 une stratégie visant à vacciner 40% des personnes dans tous les pays avant la fin de 2021, et 70% d'ici le milieu de 2022, a rappelé le chef de l'ONU. "Nous sommes loin d'avoir atteint ces objectifs. Les taux de vaccination dans les pays à revenu élevé sont sept fois plus élevés que dans les pays d'Afrique. À ce rythme, l'Afrique n'atteindra pas le seuil des 70% avant août 2024", a-t-il indiqué.

Il est également nécessaire de lutter contre le fléau de la désinformation sur les vaccins. Il faut faire davantage pour préparer le monde à la prochaine épidémie, notamment en renforçant l'autorité de l'Organisation mondiale de la Santé, a conclu le secrétaire général des Nations unies.


Xinhua/VNA/CVN

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