>>L'ONU a besoin de 5 milliards d’USD pour éviter la catastrophe humanitaire
Des délégués talibans arrivent à l'aéroport de Gardermoen à Oslo, le 22 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors d'une visite de trois jours en Norvège, la première en Europe depuis leur retour au pouvoir, les talibans emmenés par leur ministre des Affaires étrangères Amir Khan Mutaqqi vont rencontrer des responsables norvégiens et des représentants des États-Unis, de France, du Royaume-Uni, d'Allemagne, d'Italie et de l'Union européenne.
"La formation d'un système politique représentatif, une réponse aux crises humanitaire et économique, les préoccupations en matière de sécurité et de contre-terrorisme, et les droits humains, en particulier l'éducation des filles et les femmes" seront sur la table, a indiqué le département d'État américain.
Depuis août, l'aide internationale qui finançait environ 80% du budget afghan s'est soudainement arrêtée et les Etats-Unis ont gelé 9,5 milliards d'USD d'avoirs de la Banque centrale afghane.
Le chômage a explosé et les salaires des fonctionnaires ne sont plus payés depuis des mois, dans ce pays déjà ravagé par de fortes sécheresses. La faim menace aujourd'hui 23 millions d'Afghans, soit 55% de la population, selon l'ONU qui a réclamé 4,4 milliards d'USD auprès des pays donateurs cette année. La délégation talibane inclut Anas Haqqani, un des chefs du réseau Haqqani.
"Ce serait une erreur d'infliger une punition collective aux Afghans juste parce que les autorités de fait ne se comportent pas bien", a répété vendredi 21 janvier le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
"On ne peut pas continuer à distribuer de l'aide en contournant les talibans. Si on veut qu'elle soit efficace, il faut bien impliquer le gouvernement d'une manière ou d'une autre", a renchéri l'ex-représentant de l'ONU en Afghanistan, Kai Eide.
AFP/VNA/CVN