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Des Syriens fuient leurs maisons des quartiers proches de la prison de Ghwayran, d'où se sont échappés des prisonniers après une attaque du groupe État islamique, le 22 janvier à Hassaké. |
Déclenchés jeudi soir par un assaut majeur du groupe jihadiste État islamique (EI) contre la prison de Ghwayran, l'une des plus grandes abritant des jihadistes dans la Syrie en guerre, les affrontements ont poussé à la fuite des milliers de civils dans un froid glacial.
Les combats avaient baissé d'intensité dimanche soir 23 janvier mais des craintes ont émergé sur le sort de centaines d'enfants à l'intérieur de la prison, où des jihadistes résistent encore face aux Forces démocratiques syriennes (FDS).
Jeudi soir, l'assaut avait été lancé par une centaine de combattants de l'EI pour libérer les jihadistes détenus dans cette prison de la région de Hassaké, sous contrôle kurde. L'attaque est la plus importante revendiquée par l'EI depuis sa défaite il y a près de trois ans en Syrie face aux FDS.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "84 jihadistes et 45 combattants kurdes ont été tués" en quatre jours, de même que "sept civils" dans ces combats qui ont lieu dans la prison et aux alentours.
Enfants en danger
Dans la soirée, les FDS ont toutefois indiqué que des jihadistes s'étaient enfermés dans un dortoir de la prison abritant des centaines d'enfants -détenus pour leurs liens présumés avec l'EI.
L'agence des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) s'est inquiétée de leur sort, appelant dimanche à protéger 850 enfants détenus à Ghwayran. "Alors que les combats se poursuivent, le risque pour les enfants d'être blessés ou recrutés de force augmente", a alerté l'UNICEF, appelant à leur libération immédiate.
Les combats ont déclenché un exode de milliers de civils dans les environs de la prison. Hamcha Sweidan, une femme de 80 ans qui s'est aussi enfuie, a affirmé : "nous allions mourir de faim et de soif" mais "maintenant nous ne savons pas où aller".
Le conflit a fait environ 500.000 morts selon l'OSDH, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.
AFP/VNA/CVN