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Le Conseil de sécurité le 22 décembre 2014 à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le texte, co-parrainé par les États-Unis et la Russie, rappelle aux États l'obligation de s'abstenir de toute transaction pétrolière directe ou indirecte avec l'EI et de geler tous les avoirs financiers du groupe. Le Conseil leur demande de signaler à l'ONU les saisies de pétrole brut ou raffiné venu de zones contrôlées par les jihadistes en Syrie et en Irak.
La résolution étend à la Syrie l'interdiction de faire commerce de biens culturels volés, qui s'appliquait déjà à l'Irak. Elle recommande de mieux contrôler les mouvements des camions et avions avec les zones tenues par l'EI, susceptibles de transporter des marchandises provenant de pillages (or, produits électroniques, cigarettes). Cette recommandation s'adresse en particulier à la Turquie, principal point de passage.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte de pressions accrues sur les jihadistes. Selon des responsables américains, "l'organisation terroriste la mieux financée au monde" a perdu du terrain sous les coups de boutoir de la coalition internationale, ses revenus pétroliers sont en baisse et elle doit s'attendre à une vaste offensive terrestre en Irak.
Selon un rapport de l'ONU datant de novembre, les jihadistes gagneraient de 850.000 à 1,65 million de dollars par jour en vendant du pétrole à des intermédiaires privés. Mais certains experts estiment que ces revenus ont diminué de moitié sous l'effet des bombardements menées par la coalition et de la baisse du prix du brut sur les marchés.
AFP/VNA/CVN