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"Le peuple doit soutenir les forces de défense et de sécurité, notamment par le renseignement", dans la lutte contre Boko Haram, a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou depuis Bilma (Nord), dans un discours diffusé par la radio nationale.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou. |
Le Niger, longtemps épargné par Boko Haram, a été la cible de plusieurs attaques depuis vendredi 6 février, dont un attentat-suicide manqué mercredi 11 février. Le Parlement nigérien a voté lundi 9 février à l'unanimité l'envoi de 750 soldats au Nigeria contre les insurgés islamistes, qui contrôlent une large partie du territoire frontalier côté nigérian.
Au Nigeria, le président Goodluck Jonathan, largement critiqué pour son inaction et son incapacité à réduire l'insurrection islamiste active depuis six ans et qui tient désormais une partie du Nord-Est du pays, s'est voulu rassurant, à un mois et demi des élections. "Nous avons très bon espoir que dans les semaines à venir, les opérations militaires s'accéléreront" contre Boko Haram, a-t-il déclaré dans un entretien télévisé en direct sur plusieurs chaînes nationales. "Au départ, nos voisins n'étaient pas très engagés" contre le groupe islamiste, mais la donne a changé, a ajouté M. Jonathan.
Pour pallier l'inefficacité de l'armée nigériane, le Tchad voisin, s'estimant directement menacé, s'est lancé dans la bataille le 3 février, intervenant au Cameroun, au Niger puis au Nigeria. Et l'ensemble des pays de la région (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun et Bénin) se sont mis d'accord le 7 février pour mobiliser 8.700 hommes dans une force militaire régionale contre Boko Haram. L'insurrection de Boko Haram a fait depuis 2009 plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria.
AFP/VNA/CVN