>>COVID : Sanofi et GSK annoncent que leur vaccin ne sera prêt que fin 2021
>>COVID-19 : une pluie de financements pour les vaccins
>>COVID-19 : le vaccin de Sanofi pourra être conservé au frigo
Des salariés du site Sanofi Pasteur manifestent contre la suppression de postes, le 19 janvier 2021 à Marcy-l'Etoile, près de Lyon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce plan de départ confirmé lundi 18 janvier par le géant pharmaceutique prévoit notamment 400 suppressions de postes dans la branche en Recherche et Développement (R&D). "On n'a rien à attendre de la direction. Avant de faire un vaccin, ils pensent à faire du fric. L'ADN de Sanofi, c'est donner de l'argent à ses actionnaires, c'est toujours faire plus", déplore Tristan Teyssier, délégué CGT, interrogé par l'AFP. "Rien à attendre non plus de l'État, on a vu Macron sur le site, mais il était aux petits soins de la direction".
Réduire les effectifs, "c'est quand même lamentable pour un groupe comme Sanofi (...). Je pense que ça a choqué plein de monde, c'est 400 suppressions de postes dans la recherche, alors qu'on a besoin de chercheurs", poursuit ce technicien de maintenance.
Marcy-l’Étoile, qui compte 3.300 employés en CDI et 5.000 en comptant tous les précaires et prestataires, produit des vaccins - celui de Sanofi-Pasteur contre le COVID-19 ne sera disponible qu'à la fin de l'année - et c'est l'un des plus importants sites de R&D du groupe. La CGT a évalué mardi le nombre de grévistes à 300.
"On continue à démanteler la recherche et développement en France et ensuite on s'étonnera qu'on n'ait pas de vaccin ou de médicaments à mettre sur le marché français et mondial. C'est quand même assez paradoxal. Tout ça pour faire des économies", renchérit Brahim Aniba, technicien de contrôle, délégué FO.
Le mouvement de grève à l'appel de l'intersyndicale (CFTC exceptée) ne sera pas reconduit mercredi à Marcy-L'Etoile, mais les syndicats doivent se réunir à la mi-journée avec les salariés. "Il y aura sûrement une suite", a commenté M. Teyssier. "Ce que l'on demande, c'est une répartition de la richesse juste pour tout le monde, une récompense des efforts faits depuis des années, entre les gens qui étaient sur site durant la période COVID, les gens qui étaient aussi en télétravail", relève Thierry Legrand, élu CFDT, responsable de flux.
Les 400 suppressions de postes en R&D correspondent "à ce qui a été annoncé en juin", avait indiqué lundi 18 janvier Olivier Bogillot, le président France de Sanofi. Sanofi avait annoncé l'an dernier la suppression de 1.700 emplois en Europe, dont un millier en France, correspondant à la stratégie mise en place par le nouveau patron du groupe, Paul Hudson.
AFP/VNA/CVN