Soudan du Sud : explosions à Juba, négociations à Addis Abeba

Des tirs d’artillerie ont résonné samedi 4 décembre dans le quartier où est notamment situé le palais présidentiel à Juba au moment où les belligérants se rencontraient pour la première fois à Addis Abeba, capitale de l'Éthiopie, annonçant le début de négociations directes dimanche 5 décembre sur un cessez-le-feu au Soudan du Sud.

Malgré la reprise des pourparlers de paix, la situation ne s'améliore pas sur le terrain, au Soudan du Sud.


Ces négociations, qui doivent mettre fin à près de trois semaines de combats qui ont fait des milliers de morts au Soudan du Sud - la plus jeune nation du monde -, devraient commencer dimanche 5 janvier à 12h00 GMT à Addis Abeba, selon la porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, Dina Mufti.
À Juba, capitale du Soudan du Sud, des explosions et d’intenses échanges de tirs ont résonné samedi soir 4 janvier dans le quartier où est notamment situé le palais présidentiel, le parlement et la plupart des ministères, a constaté un journaliste de l’AFP.
Juste auparavant, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhanom, déclarait à Addis Abeba que le «souhait de tous» était que «les négociations directes vers la paix au Soudan du Sud, qui sont officiellement ouvertes, soient un succès».
«Le Soudan du Sud mérite la paix et le développement, et non la guerre. Nous sommes reconnaissants envers les membres des deux équipes de négociations pour les progrès accomplis aujourd’hui», a-t-il ajouté.
«Le gouvernement sud-soudanais et l’opposition se sont engagés à régler leurs différends politiques par le dialogue», a déclaré Seyoum Mesfin, ex-ministre des Affaires étrangères éthiopien et envoyé spécial de l’IGAD, le bloc régional des pays d’Afrique de l’Est, qui assure la médiation des négociations.
De son côté, l’Union européenne a «salué» samedi soir 4 janvier la tenue de ces «pourparlers». «Nous demandons au gouvernement de créer les conditions d’un débat politique ouvert qui passe par la libération accélérée de tous les dirigeants politiques détenus à Juba», a indiqué un porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Samedi 4 janvier, l’armée sud-soudanaise a combattu pour reprendre le contrôle de la ville stratégique de Bor -200 km au nord de la capitale du Soudan du Sud -, capitale de l’État de Jonglei, l’un des plus grands États du pays.
D’intenses batailles impliquant des chars et l’artillerie ont été signalés aux alentours de la ville qui a changé de mains à trois reprises en près de trois semaines de conflit.
Le conflit au Soudan du Sud - dont l’économie repose entièrement sur l’exploitation du pétrole -, qui a démarré le 15 décembre entre les unités de l’armée fidèles à M. Kiir et la rébellion soutenant M. Machar, aurait déjà fait des milliers de morts et 200.000 déplacés.
L’IGAD, qui comprend l’Éthiopie, le Kenya et l’Ouganda - trois puissants soutiens du gouvernement du président Kiir - a joué un rôle clé dans l’accord de 2005 mettant fin à deux décennies de guerre civile au Soudan. L’Ouganda avait déployé des troupes à l’intérieur du pays pour évacuer les habitants et renforcer le soutien au gouvernement de Kiir.

AFP/VNA/CVN

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