Au cours d'un déplacement à Khabarovsk, en Extrême-Orient, M. Poutine a prononcé son discours de Nouvel An dans lequel il s'est exprimé sur les attentats perpétrés à Volgograd les 28 et 29 décembre.
"Chers amis, nous nous inclinons devant les victimes des terribles attentats. Je suis sûr que nous allons poursuivre avec force et sans interruption la lutte contre les terroristes jusqu'à leur élimination totale", a déclaré M. Poutine, selon des images de la télévision russe.
Le chef de l'État a fait ces déclarations à Khabarovsk, à sept fuseaux horaires de Moscou, où il a rencontré des victimes des inondations de cet été.
Le président russe, Vladimir Poutine (premier plan), prononce son discours de Nouvel An, le 31 décembre 2013 à Khabarovsk, en Extrême-Orient |
Le bilan des deux attaques est passé à 34 morts : 16 morts causés par l'attentat de la gare et 18 pour celui du trolleybus. Les premières funérailles des victimes ont eu lieu le 31 décembre.
Il s'agit des attaques les plus meurtrières en Russie depuis l'attentat suicide à l'aéroport de Moscou-Domodedovo en janvier 2011 (37 morts), revendiqué par des rebelles islamistes du Caucase du Nord.
Le Kremlin a ordonné le 30 décembre aux services antiterroristes de renforcer la sécurité après l'explosion du trolleybus, moins de 24 heures après un premier attentat dans la gare centrale de Volgograd, l'ex-Stalingrad, à 1.000 km au sud de Moscou et autant de Sotchi, où doivent s'ouvrir les JO le 7 février.
Plus de 60 personnes restaient hospitalisées le 31 décembre à Volgograd mais aussi à Moscou, où ont été transférés certains patients.
Les deux explosions très puissantes, qui n'ont pas été revendiquées, ont été attribuées à des kamikazes. Les enquêteurs ont relevé des similitudes dans les explosifs employés, accréditant la thèse d'attaques coordonnées.
Selon des informations de la presse russe, le kamikaze de la gare pourrait être proche de la rébellion, qui cherche à établir un État islamiste dans le Caucase russe.
Festivités annulées à Volgograd
À Volgograd, placée en état d'alerte et en deuil jusqu'au 3 janvier, toutes les festivités ont été annulées sur décision de la commission antiterroriste et les autorités de la ville ont demandé aux habitants de ne pas employer de feux d'artifice.
Plus de 5.000 policiers et membres des forces spéciales ont été déployés dans la ville et près de 90 personnes ont été emmenées lundi 30 décembre dans les locaux de la police pour des contrôles, selon les autorités locales.
Vladimir Poutine a promis à Ban Ki-moon qu'il resterait "dans le cadre du droit international pour traduire en justice les auteurs" des attentats à Volgograd, a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l'ONU.
AFP/VNA/CVN