Sommet sur l'énergie : des "changements majeurs" sont nécessaires

Les principales économies mondiales examinaient le 19 juillet à Washington les moyens de coopérer pour passer à l'énergie propre, alors que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) appelle à des "changements majeurs".

Les ministres de l'Énergie et hauts responsables de 21 pays se sont rassemblés à Washington à l'invitation de l'administration du président américain Barack Obama.

Le sommet de 2 jours, qui s'est clôturé hier, devait être l'occasion pour que les principales économies du monde puissent produire 80% du PIB mondial et annoncer des initiatives conjointes.

Cette réunion intervient alors que les États-Unis tentent de maîtriser définitivement la marée noire survenue après l'explosion en avril dernier d'une plateforme exploitée par BP dans le golfe du Mexique, le pire désastre écologique de leur histoire.

"Sans changements majeurs dans la façon dont nous produisons et nous utilisons l'énergie, nous allons faire face à d'importants risques pour notre sécurité énergétique commune, et l'avenir de l'environnement", a déclaré le 19 juillet aux délégués Nobuo Tanaka, directeur de l'AIE. "En effet, l'accident de la plateforme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique est une tragique piqûre de rappel", a-t-il dit.

L'AIE, une organisation internationale qui formule des recommandations sur l'énergie, a estimé dans une étude récente que sans passage des énergies fossiles aux énergies propres, les émissions de dioxyde de carbone - considérées comme responsables du réchauffement climatique - doubleront presque d'ici à 2050.

L'AIE a assuré que la transformation en véhicules écologiques de la moitié des voitures d'ici à 2050 ferait économiser aux consommateurs mondiaux 112.000 milliards de dollars, bien que le coût atteigne 46.000 milliards de dollars.

"Nous avons toujours de formidables défis devant nous, mais ils deviennent chaque jour plus difficiles. Chaque année de retard ajoute 500 milliards de dollars au coût de l'action", a ajouté M. Tanaka.

Les négociations sur un successeur au protocole de Kyoto, sur les émissions de gaz à effet de serre, qui arrive à expiration à la fin de 2012, ont été entravées par des disputes sur la contribution demandée aux économies émergentes comme la Chine ou l'Inde.

L'énergie propre a été considérée comme un domaine d'intérêt commun. Le président Barack Obama a signé un plan sur 5 ans de 150 millions de dollars l'an dernier au cours d'un voyage en Chine, pour la coopération avec Pékin notamment en matière de véhicules électriques. "L'objectif ici n'est pas de discuter de ce sur quoi nous pourrions être d'accord", a dit le secrétaire américain à l'énergie Steven Chu. "Notre objectif ici est d'agir", a-t-il affirmé.

L'administration Obama a souvent déploré que les États-Unis soient en retard sur de nombreux pays européens et asiatiques concernant le développement de technologies vertes.

Parmi les domaines abordés, les participants évoquent les normes d'efficacité énergétique, l'énergie solaire et éolienne, et les moyens de fournir de l'énergie à ceux qui n'en ont pas.

Les pays qui participent à ce sommet sont les suivants : Australie, Brésil, Grande-Bretagne, Canada, Chine, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Russie, Corée du Sud, Espagne, Afrique du Sud, Suède, Émirats arabes unis, États-Unis. L'Union européenne est également présente.

AFP/VNA/CVN

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