Cette réunion, qui s'est achevé hier à Nusa Dua, doit préparer le terrain pour le Sommet international du tigre organisé du 15 au 18 septembre à Saint-Pétersbourg (Russie).
La population de tigres sauvages a chuté en un siècle d'environ 100.000 à 3.200 individus, répartis sur le continent asiatique, de l'Inde à la Chine en passant par la Russie, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), l'un des organisateurs de la réunion. "Il est alarmant que seules subsistent 6 des 9 espèces de tigres", a déclaré le ministre indonésien des Forêts, Zulkifli Hasan.
Le prédateur est victime de la déforestation et du marché noir, en raison de la forte demande pour sa robe rayée de noir, ses os, ses griffes, ses moustaches et autres organes utilisés pour élaborer des remèdes médicinaux. "Les méthodes des braconniers et des trafiquants sont devenues plus sophistiquées ces dernières années et le marché continue à grossir, non seulement pour la médecine traditionnelle mais aussi pour la mode", a indiqué Keshav Varma, spécialiste du tigre à la Banque mondiale. "Malheureusement, les pays ne font pas assez pour stopper" ce commerce illégal, a-t-il regretté.
Les 13 pays attendus à Saint-Pétersbourg sont le Bangladesh, le Bhoutan, le Myanmar, le Cambodge, la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Népal, la Russie, la Thaïlande et le Vietnam.
La réunion de Bali vise à examiner les différents programmes mis en place par ces pays et les sources de financement. "Il s'agit d'élaborer ensemble une stratégie cohérente pour assurer la survie" de l'espèce, a souligné Michael Baltzer, responsable du WWF.
L'Indonésie a annoncé son intention de demander 175 millions de dollars d'aide internationale pour doubler la population de tigres de Sumatra, estimée à 400 individus, d'ici à 2022.
AFP/VNA/CVN
(15/07/2010)