Sommet arabe : le président palestinien veut l'arrêt de la colonisation d'Israël

Le président palestinien Mahmoud Abbas a exclu le 27 mars des négociations avec Israël sans un arrêt de la colonisation, au premier jour du sommet arabe en Libye placé sous le signe de la défense de Jérusalem.

Quatorze chefs d'État sur les 22 membres de la Ligue arabe participent au sommet ordinaire annuel, le premier à se tenir en Libye et duquel sont absents 2 dirigeants de la région, le Saoudien Abdallah et l'Égyptien Hosni Moubarak.

Réunis dans la ville méditerranéenne de Syrte, à 500 km à l'est de Tripoli, les dirigeants arabes ont eu en soirée une rencontre à huis clos axée sur une proposition du chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, d'engager un dialogue avec l'Iran, en crise avec l'Occident sur le dossier nucléaire.

Selon le programme, le sommet devait reprendre le 28 mars vers 10h00 locales (08h00 GMT) et s'achever par une conférence de presse vers 18h30 GMT.

"Nous ne pouvons pas tenir des négociations indirectes tant qu'Israël n'arrête pas totalement ses activités de colonisation à Jérusalem et ne mette pas fin à sa politique du fait accompli", a dit M. Abbas. "L'État de Palestine n'aura aucun sens si Jérusalem n'est pas sa capitale", a-t-il souligné, appelant les pays arabes à "sauver Jérusalem".

Alors que les pays arabes ont écarté tout soutien à la reprise des négociations sans un gel de la colonisation, le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, invité au sommet, les a appelés à soutenir ces pourparlers, tout en condamnant la colonisation.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, également convié, a estimé que considérer Jérusalem comme la capitale indivisible de l'État hébreu, comme le fait Israël, est une "folie". "Si Jérusalem brûle, ceci signifie que la Palestine brûle. Et si la Palestine brûle, ceci veut dire que le Proche-Orient brûle", a-t-il averti.

Ouvrant le sommet, le colonel libyen Kadhafi a appelé les Arabes à agir. "Les masses arabes et le peuple en ont assez des mots. Ils attendent de l'action".

À la réunion à huis clos, M. Moussa a proposé l'ouverture d'un dialogue avec Téhéran en créant un organisme régional incluant les pays arabes et leurs voisins comme la Turquie et l'Iran. "Je comprends l'inquiétude de certains d'entre nous vis-à-vis de certaines positions iraniennes. Cela confirme la nécessité de dialogue en vue de définir les relations futures avec l'Iran", a-t-il dit.

Cependant le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit a déclaré aux journalistes que "la plupart des pays arabes ne favorisent pas ce genre de dialogue à l'heure actuelle".

Parmi les chefs d'État présents figurent Abdallah II de Jordanie, l'émir du Koweït Sabah al-Ahmad Al-Sabah, le yéménite Ali Abdallah Saleh, le Soudanais Omar el-Béchir et le Syrien Bachar al-Assad.

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, également invité, a souligné qu'"il est temps de donner sa chance à la paix".

Le sommet arabe se tient alors que la bande de Gaza a été le théâtre des pires violences depuis l'offensive israélienne il y a 14 mois, avec la mort d'un Palestinien le 27 mars au lendemain de celle de 2 soldats israéliens.

AFP/VNA/CVN

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