Les négociations ont lieu à l'Institut du roi Prajadhipok depuis 16h30 et sont retransmises en direct par la chaîne de télévision nationale NBT.
Le Premier ministre, le secrétaire général du Premier ministre Korbsak Sabhavasu et le secrétaire général adjoint du Parti démocrate (au pouvoir) Chamni Sakdiset, du côté du gouvernement, participent aux négociations, de même que 3 importants responsables de l'opposition, à savoir Veera Musikapong, Jatuporn Prompan et Weng Tojirakarn, représentant les "chemises rouges".
Le Premier ministre a confié aux 3 représentants des "chemises rouges" qu'il doute que la dissolution de la Chambre basse du parlement puisse vraiment résoudre les problèmes politiques du pays. M. Abhisit a tenu ces propos après que M. Veera eut déclaré que les "chemises rouges" considéraient la dissolution de la Chambre basse du parlement comme la solution au conflit politique du pays.
"Le gouvernement souhaite calmer le jeu. Nous avons soumis une proposition que les manifestants ont acceptée, c'est bon signe", avait assuré Satit Wongnongtoey, un membre du gouvernement.
"ça ne devrait pas durer trop longtemps car l'atmosphère est bonne. Tout le monde fait preuve de bonne volonté pour le bien du pays", s'est félicité pour sa part Weng Tojirakarn, l'un des 3 émissaires des manifestants présents à la rencontre.
Pour le commentateur politique Chris Baker, co-auteur de plusieurs ouvrages sur la Thaïlande, les négociations seront sûrement dominées par le calendrier des prochaines élections. "Je ne vois pas ces discussions se terminer de sitôt. Je pense qu'elles seront entourées de l'habituelle dramaturgie. Au final, je ne serais pas étonné qu'on aboutisse à des élections au mois de novembre", a-t-il dit.
Une dizaine de personnes ont été blessés depuis samedi, dont 4 militaires après un jet de grenade contre des baraquements de l'armée faisant office de QG de crise du gouvernement.
Samedi, les "chemises rouges" avaient convergé dans la bonne humeur à pied, en moto et en voiture, vers plusieurs points de rassemblement dans la capitale où les militaires sont massés depuis 15 jours.
Face à la pression des quelque 80.000 manifestants, les troupes ont dû faire machine arrière dans au moins 4 sites, une décision qualifiée de simple "ajustement" par le vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban.
XINHUA-AFP/VNA/CVN
(29/03/2010)