Somalie : le capitaine du bateau toujours retenu, navire de guerre sur place

Un croiseur lance-missiles américain a rejoint le navire battant pavillon des États-Unis brièvement capturé le 8 avril par des pirates au large des côtes somaliennes, qui retenaient toujours en otage, dans un canot de sauvetage, le capitaine du bateau.

L'USS Bainbridge est arrivé sur place, a indiqué mercredi un haut responsable américain, sans donner de précisions sur la situation en cours.

Le porte-conteneur a été attaqué vers 05h00 GMT à environ 500 km au sud-est de la ville somalienne d'Eyl, quelques heures avant que son équipage ne se rende maître de la situation.

"Nous sommes en mesure de confirmer que l'équipage du Maersk Alabama contrôle désormais le navire", a indiqué l'armateur danois Maersk dans un communiqué, ajoutant que les pirates "détiennent néanmoins en otage un membre de l'équipage".

Selon le second du navire, Ken Quinn, interrogé par téléphone sur CNN, il s'agit du capitaine Richard Phillips, retenu sur un "canot de sauvetage". "Ils détiennent notre capitaine en demandant une rançon et nous essayons de le faire revenir", a-t-il déclaré. "Jusqu'à présent, on a juste essayé de leur offrir ce qu'on pouvait. De la nourriture. Mais ça ne marche pas très bien", a-t-il dit. M. Quinn a raconté sur CNN que les hommes du bateau avaient relâché un des pirates qu'ils avaient réussi à arrêter, mais que ses complices refusaient toujours de libérer le capitaine, qui reste en contact avec l'équipage par radio.

Selon l'armateur danois Maersk, maison-mère de Maersk Line Ltd, qui arme le Maersk Alabama, "les autres membres d'équipage sont en sécurité et aucune blessure n'a été signalée". "Nous travaillons étroitement avec l'armée américaine et les autres agences gouvernementales pour continuer à répondre à la situation au fur et à mesure qu'elle évolue", conclut le groupe.

La Marine américaine est à la tête d'une coalition de navires de guerre originaires d'une vingtaine de pays pour lutter contre la piraterie dans le golfe d'Aden. De 12 à 16 navires se trouvent en permanence dans la région, selon la Navy. "Nous surveillons la situation et évaluons nos options pour parvenir à une solution", a déclaré dans la journée le porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman.

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a indiqué de son côté que son ministère était "concentré sur cet acte de piraterie en particulier", mais a estimé que "plus généralement, le monde doit se rassembler pour mettre fin au fléau de la piraterie". La Maison Blanche avait dit dans la matinée "suivre de près" l'évolution de la situation.

Le Maersk Alabama, avec 20 Américains à bord, est chargé de nourriture destinée notamment au Programme alimentaire mondial (PAM). Il faisait route vers le port kényan de Mombasa. C'est le sixième bateau victime de pirates depuis samedi dans l'océan Indien. Ces pirates ne cessent d'étendre leur rayon d'action et de narguer les navires de guerre déployés dans la région par les grandes puissances.

Le 7 avril, la 5e Flotte américaine avait appelé les armateurs à renforcer leurs mesures de protection en haute mer.

AFP/VNA/CVN

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