>>Des sociétés rêvent d’alimenter l'Europe en énergie "propre" depuis l'Afrique
Panneau photovoltaïque à Chambéry, en juin 2005. |
Les panneaux solaires devraient aussi avoir "remboursé" dès 2017 l'énergie qui a dû être dépensée pour les fabriquer.
Ce point de bascule coûts-avantages pourrait même être déjà passé, depuis 2011, selon certains calculs, indique cette étude néerlandaise parue dans Nature Communications.
Désormais, à chaque doublement de capacités solaires installées, l'énergie nécessaire pour produire les panneaux baisse de 12 à 13% et les GES émis de 17 à 24%, ont calculé les auteurs, qui ont analysé les données disponibles depuis 1975.
Depuis cette année-là, la capacité de ce secteur a crû de 45% par an en moyenne, pour atteindre 230 milliards de watts (230 gigawatts ou GW) en 2015, un boom qui a pu faire craindre que la fabrication de ces équipements fasse au final plus de mal que de bien, rappellent les auteurs.
En 1975, le monde comptait moins de 10.000 panneaux solaires, contre environ un milliard aujourd'hui, indique l'un des auteurs, Wilfried Van Sark, de l'Université d'Utrecht.
Et d'ici fin 2016, "nous aurons quelque 300 GW installés", soit 1 à 1,5% de la demande mondiale d'électricité.
Avec une durée de vie moyenne de 30 ans, une centrale photovoltaïque devrait rembourser "plusieurs fois" l'énergie nécessaire à sa production, ajoutent les chercheurs.
L'effet photovoltaïque, qui permet la transformation de l'énergie lumineuse en électricité, a été découvert en 1839 par le Français Antoine Becquerel.
La première batterie a été produite en 1954, trop chère cependant pour être généralisée. La technologie fut ensuite utilisée dans les années 60 pour les infrastructures spatiales, avant de commencer à se développer sur Terre dans les années 1970.
Depuis, le coût d'investissement n'a cessé de décliner, rappelle l'étude : en 1976, il était d'environ 80 dollars constants (75 euros) par Watt crête de puissance, contre 64-67 cents américains aujourd'hui.