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Conférence de presse organisée par un collectif représentant les proches des victimes du vol MH370, le 5 décembre à Antananarivo. |
"Cela fait mille jours que nos proches ont disparu et aujourd'hui nous ne savons toujours rien de ce qui s'est passé, absolument rien. L'enquête officielle patine", a déclaré Ghislain Wattrelos, qui a perdu son épouse et deux de ses enfants dans le crash.
"Nous ne savons pas où sont nos proches. Nous ne savons pas où ils ont disparus, nous ne savons pas comment ils ont disparu. Donc, les familles, nous avons décidé de prendre en main notre destin et d'effectuer des recherches avec nos moyens", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Antananarivo organisée par le collectif de familles de victimes Voice370.
Le Boeing 777 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines a disparu le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, et se serait abîmé dans l'océan Indien.
Des fragments découverts ces derniers mois sur les côtes d'Afrique de l'Est et dans l'océan Indien ont été identifiés avec une "quasi-certitude" comme provenant de l'appareil. Mais ces découvertes n'ont pas permis jusqu'ici de trouver l'épave, ni d'élucider les circonstances de la catastrophe.
"Nous avons demandé aux autorités (chargées de l'enquête) de lancer des recherches ici (à Madagascar), mais sans succès", a expliqué Grace Nathan, une avocate malaisienne dont la mère a été tuée dans le crash. "On est venu ici pour dire aux gens combien il était important pour nous de trouver des débris", a-t-elle ajouté.
"Tous les débris ont été trouvés par des personnes privées, pas par les enquêteurs officiels. Il faut que ça continue", a lancé Ghislain Wattrelos. Plusieurs membres du collectif doivent se rendre à Sainte-Marie (Est), Nosy Be (Nord) et Toamasina (Est) pour encourager les autorités locales et les particuliers à continuer les recherches.
Le collectif Voice 370 s'est souvent plaint du manque de coordination des opérations de recherches. Interrogé sur l'hypothèse que l'avion ait pu disparaître près de l'archipel britannique des Chagos dans l'océan Indien, qui abrite une base américaine, M. Wattrelos a répondu : "il y a eu des témoins oculaires. Malheureusement, les enquêteurs officiels ne sont jamais allés là-bas. C’est l’une des théories que l’on pousse".