>>En maths et sciences, les écoliers français en bas du classement
L'enquête Pisa est devenue un baromètre incontournable pour les gouvernements. |
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) établit depuis l'an 2000 son Programme international pour le suivi des acquis des élèves, plus connu sous l'acronyme Pisa. D'abord regardée avec méfiance, voire déni, par des décideurs nationaux, l'enquête est devenue un baromètre incontournable pour les gouvernements, qui l'invoquent pour justifier des choix parfois aux antipodes.
Malgré plusieurs critiques la visant, cette vaste étude (540.000 jeunes testés au total) est riche d'enseignements.
On ne retient que le palmarès
C'est une critique justifiée pour plusieurs chercheurs. Le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco), en France, rappelle que, si Pisa teste les élèves de 15 ans, cela passe par des échantillons représentatifs. Comme dans tout sondage, il y a des marges d'erreurs dont il faut tenir compte.
Il est donc peu pertinent de dire qu'avec un score respectivement de 495 et 494 points en maths dans l'édition 2012, la France et le Royaume-Uni étaient à la 25e et 26e places. Il vaut mieux relever que ces deux pays se situent dans le milieu du classement et la moyenne de l'OCDE, avec un score comparable à celui d'une dizaine de pays (Irlande, Danemark, Norvège...).
Il faut aussi analyser la position au sein d'un groupe de pays/économies comparables. Et ne pas oublier qu'une partie non négligeable des enfants de 15 ans ne sont plus scolarisés dans plusieurs des pays ou territoires participants.
AFP/VNA/CVN