Il a également revendiqué un grand succès dans la lutte de son exécutif contre "les attaques spéculatives" des marchés, affirmant que remettre son gouvernement en question "serait une folie" en ces temps de crise financière.
"Je suis convaincu que le gouvernement sortira renforcé", a-t-il dit dans un discours de politique générale devant le Sénat, après le vote dans la matinée d'un vote de confiance sur un texte gouvernemental adopté à une large majorité. Le président du Conseil a insisté sur "l'unité autour des valeurs communes" de la majorité, composée de son parti, le Peuple de la liberté (PDL), et de la Ligue du Nord, le parti populiste d'Umberto Bossi.
"Nous avons la ferme intention d'arriver à l'échéance naturelle de la législature", au printemps 2013, a-t-il lancé à l'adresse de l'opposition qui l'a invité à plusieurs reprises ces dernières semaines à démissionner, après la défaite aux municipales de mai et au référendum de juin.
Dans un discours très consensuel de 35 minutes environ, Silvio Berlusconi a évité de s'en prendre aussi bien aux magistrats qu'à l'opposition et a rendu hommage au président de la République, Giorgio Napolitano, un homme unanimement respecté dans le pays.
Il a insisté sur la solidité de l'alliance avec La Ligue, même si des responsables de ce parti lui ont adressé plusieurs avertissements ces derniers temps et ont exercé des pressions pour obtenir des mesures propres à satisfaire leur électorat, notamment dans le domaine fiscal.
"Le rapport entre la Ligue et le PDL est la seule alliance politique en mesure d'assurer la gouvernance du pays", a-t-il dit, dénonçant "les trois ou quatre oppositions qui ne sont pas en mesure de proposer un leader ou un programme commun".
"Je désire réaffirmer mon amitié et mon estime envers Bossi et les amis de la Ligue. Certains ont essayé de nous diviser mais ils n'ont pas réussi et ils ne réussiront jamais", a-t-il poursuivi.
Le Cavalière a assuré qu'il y avait un "accord de principe" avec la Ligue pour une réforme de la Constitution qui permettrait une réduction du nombre de parlementaires, la création d'un sénat fédéral et le renforcement des prérogatives du gouvernement.
À l'attention de ses alliés, il a également promis "une juste dose d'autonomie" régionale, sans toutefois aller jusqu'à annoncer le transfert de quatre ministères, comme réclamé par M. Bossi.
"Un résultat formidable de notre gouvernement a été de mettre à l'abri la dette publique des attaques spéculatives", a ajouté en outre le Cavalière qui a consacré une importante partie de son discours aux sujets économiques et sociaux.
M. Berlusconi a assuré que l'Italie maintiendrait l' "engagement" pris à l'égard de l'Europe de parvenir à un quasi équilibre budgétaire en 2014. Afin d'y parvenir, le gouvernement doit présenter fin juin un nouveau plan de rigueur d'environ 40 milliards d'euros portant sur 2013 et 2014.
Le Cavalière a en outre affirmé que la réforme fiscale, destinée à donner un signal positif à son électorat et à celui de la Ligue, "ne produira pas de trous dans le budget".
AFP/VNA/CVN