Il s'agit de la seconde attaque contre ces convois en quatre jours au Baloutchistan dans un contexte de fortes tensions entre le Pakistan et son allié américain depuis le bombardement de l'OTAN qui a tué 24 soldats pakistanais le 26 novembre.
L'attaque a eu lieu le 11 décembre à Dadar, à quelque 90 km au sud-est de Quetta, la capitale du Baloutchistan, alors que le convoi, empêché de franchir la frontière afghane en raison du blocage imposé par Islamabad après une bavure de l'OTAN meurtrière pour l'armée pakistanaise, retournait à Karachi (Sud).
"Huit hommes armés sont arrivés à moto près du convois, lui ont ordonné de s'arrêter et ont commencé à tirer sur les camions citerne", a déclaré un responsable de la police locale, Inayat Bugti. "Le chauffeur de l'un des camions citerne a été atteint par une balle et tué sur le coup. Les assaillants ont ensuite incendié les camions avant de prendre la fuite", a-t-il ajouté.
L'attaque n'a pas été revendiquée. Les autorités accusent souvent les rebelles talibans, qui combattent les quelque 140.000 soldats de OTAN déployés en Afghanistan, et leurs alliés de mener de tels assauts.
Les camions, qui appartiennent à des sociétés privées de transport pakistanaises sous contrat avec l'OTAN, sont régulièrement attaqués et incendiés entre le port de Karachi, où ils sont chargés, et la frontière afghane.
Le 8 décembre, au moins 34 camions de ravitaillement de l'OTAN avaient été détruits lors d'une attaque à Quetta, selon la police.
Près de la moitié du ravitaillement et des équipements destinés aux troupes de l'OTAN sur le sol afghan transitent par le Pakistan.
Le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani a indiqué le 11 décembre que ce blocage pourrait encore durer plusieurs semaines.
AFP/VNA/CVN