Russie-OTAN : une rupture du "mariage" peu probable

Les prochains exercices militaires de l'OTAN en Géorgie ont ravivé la discorde entre la Russie et l'Alliance de défense occidentale qui avait éclaté après une brève intervention militaire russe en Ossétie du Sud, région séparatiste de la Géorgie, l'an dernier.

Toutefois, une éventuelle rupture de ce que certains appellent "un mariage de convenance" semble peu probable du fait que les 2 parties restent soucieuses de réparer leurs relations, ce qui serve leurs intérêts mutuels.

Le président russe Dmitri Medvedev estime que la "décision dangereuse" de l'OTAN de mener des exercices en Géorgie, le mois prochain, vise à faire étalage de sa force et qu'elle menace les efforts destinées à améliorer les relations Moscou-OTAN.

Pour soulager les craintes de Moscou, l'OTAN soutient que les exercices ne sont pas dirigés contre la Russie et propose l'envoi d'observateurs russes pour suivre les manœuvres en Géorgie.

La Russie menace de boycotter la réunion des chefs d'état-major du Conseil OTAN-Russie (COR), prévue début mai, mais elle pourrait participer à 2 autres réunions du COR. Plusieurs médias russes, citant des sources gouvernementales, rapportent vendredi que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pourrait participer à la réunion ministérielle du COR prévue le 19 mai à Bruxelles.

Établir des relations constructives

Malgré des disputes sur la Géorgie et le projet de bouclier antimissile en Europe de l'Est, la Russie et l'OTAN cherchent à établir des relations constructives et une coopération pratique.

M. Lavrov a déclaré que Moscou considère l'OTAN comme un facteur clé pour la sécurité euro-atlantique. Le COR, un forum de dialogue direct entre la Russie et l'OTAN, pourrait devenir "une base constructive pour la coopération (...) dans l'espace euro-atlantique" si tous les participants, y compris l'Union européenne, ont la volonté politique, a indiqué M. Lavrov plus tôt ce mois.

La Russie et certains pays de l'OTAN, dont la Pologne, la Norvège et la Turquie, se préparent déjà à établir un réseau d'alerte de radar pour échanger des informations sur les menaces aériennes.

Le ministre polonais de la Défense, Bogdan Klich, a dit que le réseau aurait son siège à Varsovie, affirmant qu'il souhaite voir des échanges d'informations de radar entre Moscou et les pays de l'OTAN. Il a déclaré que ce projet est un exemple montrant la volonté de l'OTAN de rétablir de véritables relations avec la Russie.

Dmitri Rogozin, ambassadeur russe auprès de l'OTAN, a salué le projet, le considérant comme une contribution significative à l'amélioration des relations entre la Russie et l'OTAN.

Promouvoir le processus de redémarrage

La volonté de la Russie à fondre l'impasse avec l'OTAN s'est aussi traduite par des efforts pour améliorer les relations avec les États-Unis. Alexander Konovalov, directeur de l'Institut d'études stratégiques, a déclaré que l'amélioration des relations avec l'OTAN contribue essentiellement au processus de "redémarrage" avec les États-Unis.

La Russie a de grands espoirs pour améliorer les relations avec les États-Unis en raison de l'arrivée de l'administration Obama, a affirmé M. Konovalov à l'agence de presse RIA Novosti. M. Konovalov a noté que le président Obama a suggéré une réduction des arsenaux nucléaires et a déjà mis en place des équipes de négociations pour un nouveau traité de réduction des armes stratégiques.

Toutefois, les exercices de l'OTAN en Géorgie pourrait devenir la première pierre d'achoppement dans les efforts visant à "pousser le bouton de redémarrage" et pourrait créer une situation embarrassante avant la première visite du président Obama en Russie prévue en juillet.

XINHUA/VNA/CVN

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