"Toutes les parties devraient respecter les accords" atteints lors des négociations à Six, a souligné M. Lavrov pendant les entretiens, selon des sources russes.
Plus tôt le 23 avril, la Russie et la RPDC ont signé un accord sur la coopération culturelle, a rapporté l'agence de presse officielle KCNA.
Pourtant, la Russie ne s'attend pas à une "percée" rapide pour un règlement du dossier nucléaire nord-coréen, a déclaré le 23 avril M. Lavrov, cité par les agences russes.
Moscou appelle dans l'immédiat à une reprise du processus de négociations à Six (Corée du Nord et du Sud, États-Unis, Russie, Japon, Chine), a-t-il ajouté devant des journalistes russes. "Nous ne prévoyons pas pour l'heure de percée. C'est une question complexe. Il ne faut pas se laisser envahir par les émotions mais se concentrer sur la base (de discussions, ndlr) existante", a-t-il dit.
"Chacun a ses droits, ses revendications. Nous sommes convaincus qu'il faut revenir à la base solide des accords qui ont permis de lancer le processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne en septembre 2005", a insisté M. Lavrov. "Il est nécessaire de chercher toutes les solutions, dans cette situation difficile, afin de permettre à ce processus (de négociations, ndlr) de redémarrer", a ajouté le chef de la diplomatie russe.
Sur la même question, la Chine a déclaré le 23 avril pour sa part qu'elle soutenait le dialogue entre la RPDC et la République de Corée (RC) pour atténuer la tension sur la péninsule coréenne.
"Nous soutenons la RPDC et la RC pour résoudre les problèmes et faire avancer la coopération par leurs négociations", a indiqué la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu, lors d'une conférence de presse régulière.
Jiang Yu a fait ces commentaires après que des officiels de la RPDC et de la RC aient terminé le 21 avril un rare échange de points de vue entre les 2 gouvernements. Cette première rencontre entre les 2 parties depuis la prise de fonction du président de la RC, Lee Myung-bak, en février 2008, a eu lieu mardi dans la ville frontalière de Kaesong (RPDC), n'a duré que 22 minutes et n'a pas eu de résultat significatif.
"La Chine, en tant que voisin proche de la péninsule coréenne et ami de ces 2 pays, pense toujours que l'amélioration des relations entre ceux-ci favorise les intérêts communs de toute la population de la péninsule coréenne, ainsi que la paix, la stabilité et la prospérité régionales", a souligné la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
XINHUA-AFP/VNA/CVN