"Le retraitement de barres de combustible irradiées provenant d'un réacteur expérimental a commencé, comme l'avait annoncé dans un communiqué du 14 avril le ministère des Affaires étrangères", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la RPDC, cité par l'agence de presse officielle KCNA.
"Cela contribuera à renforcer la capacité de dissuasion nucléaire pour assurer l'auto-défense par tous les moyens afin de faire front aux menaces grandissantes des forces hostiles", a ajouté le porte-parole.
Le 13 avril dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une déclaration présidentielle pour "condamner" la RPDC pour le lancement d'une fusée le 5 avril, réitérant que le pays "doit se conformer entièrement à ses obligations" définies dans la résolution 1718 et demandant à Pyongyang de "ne plus procéder à tout autre lancement".
En réponse à cette déclaration, Pyongyang a annoncé son retrait des négociations à Six (2 Corée, États-Unis, Chine, Russie et le Japon) et a promis de relancer son programme nucléaire.
À cause du lancement de la fusée, un comité du Conseil de sécurité de l'ONU a imposé vendredi des sanctions à 3 entreprises nord-coréennes.
Les 3 entreprises sanctionnées sont la Korea Mining Development Trading Corp., la Korea Ryongbong General Corp. et la Tranchon Commercial Bank. Toutes les 3 sont accusées par l'ONU d'avoir impliquées dans les activités militaires de la RPDC.
Le représentant adjoint de la RPDC auprès des Nations unies, Pak Tok Hun, a déclaré que son pays ne reconnaissait pas la décision prise par le Conseil de sécurité.
"Les discussions sur les sanctions au sein du Conseil de sécurité contre la RPDC pour son lancement d'un satellite constituent pour elles-mêmes une violation absurde de la Charte des Nations unies et d'autres lois et conventions intersidérales pertinentes", a-t-il affirmé. "C'est un droit inaliénable de chaque nation et de chaque pays d'utiliser de façon pacifique l'espace intersidérale", a ajouté M. Pak. "C'est pourquoi nous rejetons tout à fait et ne reconnaissons pas toute sorte de décision qui a été prise et sera prise au sein du Conseil de sécurité".
Quelques heures après l'annonce de la RPDC, la porte-parole du département d'État américain, Magan Mattson, a déclaré que les États-Unis n'accepteront pas la RPDC comme un État possédant des armes nucléaires.
Hier à Bagdad, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a réitéré que Washington continuait à souhaiter poursuivre des négociations avec la RPDC sur le dossier nucléaire.
Pyongyang n'est pas encore prête à reprendre les négociations à Six, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l'issue de sa visite à Pyongyang.
M. Lavrov a souligné que personne ne devrait utiliser les questions nucléaires de la RPDC pour intensifier les activités militaires dans la région, y compris l'installation des systèmes de défense missile.
XINHUA/VNA/CVN