"Aujourd'hui, de bon matin (...), les enquêteurs et les criminologues ont recommencé à examiner les lieux de l'accident. Les enquêteurs travaillent aussi avec les victimes et les témoins de l'événement", a déclaré à la télévision russe le porte-parole du comité d'enquête du Parquet fédéral, Vladimir Markine. "Pour l'instant, il est encore tôt pour parler de suspects, une enquête active est en cours pour établir et rechercher les personnes impliquées dans l'événement", a-t-il ajouté.
Le 28 novembre, le comité avait confirmé la thèse de l'attentat, déjà privilégiée par les autorités russes, indiquant que les "restes d'un engin explosif" avaient été découverts et qu'une enquête criminelle pour "terrorisme" avait été ouverte.
Le ministre russe de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, avait pour sa part assuré que la police disposait d'indices selon lesquels "plusieurs personnes" avaient participé à l'attentat.
Pour l'heure, aucune revendication crédible n'a été annoncée. Une commission gouvernementale ad hoc, formée par le Premier ministre Vladimir Poutine, devait se réunir le 29 novembre pour décider des mesures à prendre, notamment concernant l'indemnisation des victimes.
Le dernier bilan du ministère des Situations d'urgence, daté du 28 novembre, fait état d'au moins 25 morts, de plus de 104 blessés et de 18 disparus.
Mais selon une source au sein des services de sécurité russe, citée le 29 novembre par Interfax, le nombre de morts pourrait augmenter, plusieurs restes de corps non identifiés ayant été retrouvés sur place. "Nous n'excluons pas que le nombre de victimes du déraillement du train puisse augmenter après l'identification des restes", a dit cette source.
Le 29 novembre, 81 personnes étaient toujours soignées dans les hôpitaux de Moscou, Saint-Pétersbourg, et des régions de Tver et de Novgorod, a par ailleurs indiqué le service de presse du ministère des Situations d'urgence, cité par les agences russes.
De leur côté, les proches des victimes, affluant essentiellement de Moscou et Saint-Pétersbourg, commençaient à identifier les corps qui ont été transférés à la morgue de Tver, à environ 170 km au nord-ouest de la capitale.
Le déraillement de plusieurs wagons du Nevski Express, train haut de gamme souvent utilisé par les touristes étrangers, a eu lieu le 27 novembre vers 21h30 (18h30 GMT) à la limite entre les régions de Novgorod et de Tver.
L'accident s'est produit sur une des lignes les plus fréquentées de Russie, Moscou-Saint-Pétersbourg, à 284 kilomètres de l'ancienne capitale impériale, près du village d'Ouglovka, dans une zone de forêts et marécages.
Le 28 novembre, le chef du FSB, Alexandre Bortnikov, avait déclaré que, selon les données préliminaires, l'engin artisanal qui a explosé au passage du train était d'une puissance équivalente à 7 kilos de TNT.
Selon Vladimir Iakounine, Pdg de RZD, la Compagnie des chemins de fer russes, un deuxième engin explosif, qui a mal fonctionné, a été découvert le 28 novembre près de la voie ferrée.
Le 29 novembre, le trafic a été "totalement rétabli" sur la ligne, a indiqué RZD dans un communiqué.
AFP/VNA/CVN