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Royaume-Uni : Starmer assure avoir un "plan" pour réduire l'immigration

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis jeudi 28 novembre qu'il avait un "plan" pour réduire l'immigration, en annonçant un durcissement des conditions d'embauche de travailleurs étrangers et des sanctions plus sévères pour les entreprises qui enfreignent les règles sur les visas.

>> Royaume-Uni : près de 1.000 traversées illégales de la Manche, record de l'année

Un navire de la Border Force a porté secours à des migrants qui traversaient la Manche vers le Royaume-Uni.
Photo : Reuters/VNA/CVN

Le sujet de l'immigration, légale comme illégale, est sensible pour le nouveau gouvernement travailliste, qui a promis de faire mieux que ses prédécesseurs conservateurs. Le thème a monopolisé la campagne électorale qui a vu le Labour arriver au pouvoir en juillet.

Attaquant "l'échec" des conservateurs qui avaient promis de "reprendre le contrôle" de l'immigration grâce au Brexit, Keir Starmer a défendu une "nouvelle approche", que ce soit dans l'attribution des visas de travail ou la gestion du système d'asile, lors d'une conférence de presse depuis Downing Street.

Il a annoncé la publication prochaine d'un "plan pour réduire l'immigration", tout en refusant de "donner un nombre arbitraire" d'immigrés que le Royaume-Uni accepterait chaque année.

Il compte notamment cibler les visas de travail, première cause d'immigration au Royaume-Uni, entre juin 2023 et juin 2024, selon les derniers chiffres publiés jeudi 28 novembre par l'Office national des statistiques.

Le futur plan renforcera ainsi les contreparties demandées aux entreprises pour embaucher des travailleurs étrangers, notamment en matière de "formation de travailleurs ici au Royaume-Uni", a ébauché Keir Starmer.

Et il a lancé un avertissement aux employeurs, prévenant que ceux qui ne respectaient pas les règles en matière de visa ou de salaire minimum se verraient interdire l'embauche de travailleurs étrangers pendant deux ans.

L'immigration nette a reculé de 20% entre juin 2023 et juin 2024, pour atteindre 728.000 entrées nettes, conséquence des politiques restrictives du précédent gouvernement conservateur. Celui-ci a interdit le regroupement familial pour certains étudiants et pour les travailleurs étrangers employés dans le secteur de la santé, et a augmenté le salaire minimum exigé dans le cadre d'un visa de travail.

"Pacte" avec l'Irak

Sur le front de l'immigration illégale, Londres a annoncé jeudi 28 novembre avoir conclu un "pacte" avec l'Irak afin de renforcer leur coopération contre les réseaux de passeurs et de "travailler" à accélérer le retour des migrants irakiens dans leur pays quand ils n'ont pas de titre de séjour valable au Royaume-Uni.

Il s'agit d'"un signal clair aux réseaux criminels de passeurs sur notre détermination à agir dans le monde entier pour les traquer", a affirmé dans un communiqué la ministre de l'Intérieur britannique Yvette Cooper, qui était cette semaine en Irak où elle s'est notamment entretenue avec son homologue Abdel Amir al-Chammari.

Le gouvernement travailliste a fait de la répression des réseaux de passeurs une de ses priorités, ciblant notamment ceux qui organisent des traversées clandestines de la Manche sur de petits bateaux.

Depuis le début de l'année, plus de 33.500 personnes ont débarqué au Royaume-Uni par ce biais, soit davantage que sur toute l'année 2023.

AFP/VNA/CVN

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