Roumanie : le président désigne un libéral nouveau Premier ministre

Le président roumain Klaus Iohannis a chargé mercredi 27 février le libéral Florin Citu de former un nouveau gouvernement, après que son premier choix, l'ex-Premier ministre Ludovic Orban, eut jeté l'éponge.

>>Roumanie/présidentielle : ouverture des bureaux de vote

>>Roumanie : un social-démocrate désigné Premier ministre

Le président roumain Klaus Iohannis (droite) et le Premier ministre designé Florin Citu.
Photo : rferl.org/CVN

"J'ai décidé de désigner au poste de Premier ministre Florin Citu, ministre des Finances" dans le gouvernement libéral sortant, a déclaré M. Iohannis, issu du même camp, lors d'une allocution télévisée. Cet économiste de formation et ancien banquier âgé de 47 ans dispose de dix jours pour demander le vote de confiance du parlement.

M. Iohannis a expliqué avoir été amené à faire cette nouvelle désignation après que les sociaux démocrates (PSD, opposition) eurent renversé le gouvernement minoritaire Orban au début du mois, puis boycotté, lundi, le vote sur un cabinet Orban 2. "Nous voulons faire bouger les choses et empêcher un blocage politique", a-t-il ajouté. Selon les analystes, cette nouvelle désignation s'inscrierait dans le projet de M. Iohannis de déclencher des élections anticipées, le chef de file du PSD Marcel Ciolacu ayant déjà prévenu que son parti ne voterait pas pour M. Citu.

Le président espère qu'un scrutin organisé rapidement inversera le rapport des forces au parlement où le PSD est toujours majoritaire. Lundi 24 février, le chef de l'État avait reconnu que les chances de voir ce projet se concrétiser étaient "tombées en-dessous des 50%", après avoir essuyé deux revers le même jour, au parlement puis devant la Cour constitutionnelle.Les juges de la plus haute instance du pays ont notamment dénoncé sa décision de redésigner M. Orban, estimant que son but n'était visiblement pas celui de rassembler une majorité mais plutôt de provoquer un scrutin anticipé.

Mardi 25 février, M. Orban a annoncé qu'il renonçait au mandat que lui avait confié le chef de l'État. Selon la constitution, il faudrait que les tentatives pour former un nouveau gouvernement échouent deux fois en l'espace de 60 jours pour que le président puisse dissoudre le parlement et convoquer des élections anticipées.

La mandature actuelle s'achève en décembre. Grands gagnants des législatives de 2016, les sociaux-démocrates sont en nette perte de vitesse en raison d'une réforme controversée de la justice qui a suscité une vague de contestation d'une ampleur sans précédent depuis la chute du régime communiste fin 1989.

APS/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top