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Lors une réunion de la commission mixte de l'accord sur le nucléaire iranien, à Vienne le 26 février. |
"De sérieuses préoccupations ont été exprimées concernant la mise en œuvre des engagements nucléaires de l'Iran", a indiqué la présidence de la réunion dans un communiqué après la fin des discussions.
La rencontre était présidée par Helga Schmid, spécialiste du dossier auprès du haut représentant de l'Union européenne, Josep Borrell. Outre l'Iran, elle a réuni des représentants de la Chine, la Russie, du Royaume-Uni, la France et l'Allemagne.
"Les participants ont également reconnu que la réimposition des sanctions américaines n'avait pas permis à l'Iran de tirer pleinement parti de la levée des sanctions. Tous les participants ont réaffirmé l'importance de préserver l'accord en rappelant qu'il est un élément clé de l'architecture mondiale de non-prolifération nucléaire", peut-on également lire dans le communiqué.
La réunion s'est tenue dans le cadre de la commission mixte, l'instance de discussion prévue par l'accord sur le nucléaire iranien. Les parties ont essayé de trouver un début de solution avant de décider s'il convient de la soumettre aux ministres des Affaires étrangères.
"Nous restons ouverts à toute initiative pouvant garantir à l'Iran les retombées de l'accord", a indiqué le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi à la sortie de la réunion, qui se tenait dans un hôtel.
"Nous sommes totalement prêts à revenir, en échange, sur les décisions que nous avons prises jusqu'à présent, contre le plein respect des engagements des autres parties", a-t-il ajouté.
À terme, l'absence de conciliation peut mener au rétablissement par le Conseil de sécurité de l'ONU de toutes les sanctions qui avaient été levées dans le cadre de l'accord de Vienne, mais les Européens assurent que tel n'est pas leur objectif.
"Nous essayons de mettre en place un mécanisme progressif basé sur la réciprocité pour que l'Iran tire les bénéfices légitimes de l'accord et que les autres parties recommencent pleinement à respecter l'accord" a indiqué l'ambassadeur chinois auprès des organisations internationales à Vienne, Wang Qun.
"Tous les participants sont lancés ici dans une course contre le temps afin de trouver une solution spécifique pour sauver le JCPOA" (acronyme anglais pour Plan d'action global commun, désignant l'accord), a-t-il ajouté.
L'accord historique de Vienne est menacé depuis que les États-Unis l'ont dénoncé unilatéralement en 2018. Téhéran, asphyxié par les sanctions, a riposté en s'affranchissant, depuis mai 2019, de plusieurs de ses engagements.
Les Européens considèrent que les violations décidées par les autorités iraniennes ne sont toutefois pas encore toutes irréversibles. Pour l'instant, l'Iran a déclaré qu'il poursuivrait sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), permettant aux inspecteurs d'avoir accès aux installations déclarées.
VNA/CVN