Selon l'agence iranienne Mehr, les inspecteurs doivent rester 3 jours en Iran et ne feront que visiter le nouveau site. L'existence de ce site, qui, selon Téhéran, pourra accueillir 3.000 centrifugeuses d'enrichissement d'uranium, avait été révélée par l'Iran à l'AIEA le 21 septembre.
L'Iran refuse de geler ses activités d'enrichissement d'uranium malgré 5 résolutions du Conseil de sécurité, dont 3 assorties de sanctions, demandant leur suspension.
Téhéran doit par ailleurs donner au milieu de la semaine sa réponse au "projet d'accord" pour l'enrichissement en Russie d'uranium iranien, présenté mercredi par M. ElBaradei après 2 jours et demi de discussions entre l'Iran, la Russie, les États-Unis et la France à Vienne.
Samedi, le président américain Barack Obama s'est entretenu au téléphone avec les présidents français et russe, Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev, et tous 3 ont exprimé leurs convergences de vues après les consultations de Vienne.
La Maison Blanche a indiqué que les dirigeants avaient affirmé "leur plein soutien" à l'accord de l'AIEA visant à faire enrichir à l'étranger la plus grande partie de l'uranium iranien destiné à un usage civil.
L'administration américaine a indiqué qu'au cours d'un entretien avec l'Élysée "le président Obama avait remercié le président Sarkozy pour l'étroite coopération tout au long des consultations à Vienne pour parvenir à un accord qui répond à la demande iranienne de fuel pour alimenter un réacteur nucléaire de recherche à Téhéran". "Les 2 responsables ont exprimé l'unité américano-française sur la question iranienne et sont d'accords pour continuer ces consultations étroites dans les prochaines semaines", a conclu le communiqué de la Maison Blanche.
L'Élysée, dans un communiqué notant une "parfaite convergence de vues sur le dossier nucléaire iranien", a précisé que les 2 chefs de l'État avaient convenus "d'avoir prochainement un nouveau contact sur la question".
De son côté, le Kremlin a fait savoir dans un communiqué qu'"au cours d'une conversation téléphonique à l'initiative de la partie américaine, les 2 chefs d'État ont donné une appréciation positive des résultats des consultations à Vienne d'experts russes, américains, français et iraniens".
"Barack Obama a souligné le rôle décisif de la Russie pour aboutir à un résultat positif des consultations. De son côté, Dmitri Medvedev a souligné l'importance de la déclaration des États-Unis (...) concernant l'échange d'uranium contre du combustible à des fins de recherche", a ajouté le Kremlin.
Selon la Maison Blanche, "le président Obama et le président Medvedev ont affirmé leur plein soutien" à la proposition de l'AIEA et "ont discuté de l'importance que toutes les parties acceptent la proposition pour qu'elle soit mise en oeuvre le plus tôt possible".
AFP/VNA/CVN