Ces mesures ont été annoncées à l'occasion de sommets à Moscou de chefs d'État des pays d'Asie centrale, le jour-même où l'un d'eux, le Kirghizstan, décidait de fermer une base aérienne américaine sur son territoire.
Les présidents des 7 États membres de l'Organisation du traité de sécurité collective (ODKB) se sont ainsi mis d'accord sur la création de "forces armées collectives de réaction" qui seront notamment basées sur le territoire russe, afin de répondre à d'éventuelles menaces extérieures.
"Nous nous sommes mis d'accord sur la nécessité de former des forces unifiées", a déclaré le chef de l'État russe, Dmitri Medvedev, estimant que ces unités allaient permettre "une réaction opérationnelle aux menaces".
L'accord a été signé par la Russie, l'Arménie, le Bélarus, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan.
Par ailleurs, la Russie et 4 autres pays de l'ex-URSS (Bélarus, Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan) ont décidé mercredi de créer un fonds commun de 10 milliards de dollars pour lutter contre les conséquences de la crise économique, a annoncé le président bélarusse, Alexandre Loukachenko.
"Nous avons créé un fonds de 10 milliards de dollars. C'est un coussin de sécurité pour le cas où la situation deviendrait soudainement très critique pour un pays particulier", a dit M. Loukachenko.
La Russie y contribuera à hauteur de 7,5 milliards de dollars, le Kazakhstan d'un milliard.
Parallèlement, "la Russie (...) et les États d'Asie centrale sont prêts à une coopération totale et universelle avec les États-Unis et les autres États de la coalition dans la lutte contre le terrorisme dans la région", a affirmé M. Medvedev au Kremlin.
Et ce même si le gouvernement kirghiz a approuvé un projet de loi "pour dénoncer l'accord avec les États-Unis sur la présence de la base américaine au Kirghizstan", servant de plate-forme de soutien logistique aux troupes de la coalition internationale engagées en Afghanistan.
Selon le porte-parole du gouvernement Marat Kydyraliev, le parlement devait examiner le texte hier, selon des députés.
Aux termes de l'accord, la base, créée en 2001, sera fermée 6 mois après la dénonciation du document par l'une des parties.
La décision de principe avait été annoncée mardi à Moscou par M. Bakiev, au côté de Dmitri Medvedev, quelques minutes après l'octroi au Kirghizstan d'un crédit russe de 2 milliards de dollars (1,55 milliard d'euros).
AFP/VNA/CVN