Le lancement du satellite est "un acquis scientifique et technique et n'a pas d'objectif militaire", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi. L'Iran a annoncé mardi avoir placé en orbite la veille son premier satellite à l'aide de sa fusée Safir-2. Ce satellite, baptisé Omid (Espoir), est de fabrication 100% iranienne, selon Téhéran.
"Aujourd'hui, la science est le monopole (des Occidentaux), il faut, avec un effort soutenu, tenter de sortir la science du monopole des oppresseurs", a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, lors d'un séminaire scientifique à Téhéran.
Washington craint que cette avancée technique ne permette à l'Iran de développer des missiles balistiques à longue portée, au moment où il poursuit ses activités d'enrichissement d'uranium en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU qui demandent aussi à l'Iran de s'abstenir de développer son programme balistique.
Téhéran soutient que son programme nucléaire a un caractère civil.
La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont également exprimé leur inquiétude. Ces 4 pays ainsi que la Chine et la Russie devaient se retrouver le 4 février en Allemagne pour continuer leurs discussions sur le programme nucléaire iranien, la première réunion du genre depuis l'investiture du président américain Barack Obama.
Interrogé à propos de cette réunion, M. Ghashghavi a déclaré que l'Iran "n'arrêtera pas ses activités nucléaires pacifiques" et a demandé au groupe 5+1 d'être "réaliste" en acceptant le programme nucléaire iranien.
En cas de confirmation de la mise en orbite d'Omid, l'Iran serait le deuxième pays de la région, après Israël, à disposer d'une capacité de lancement de satellites.
AFP/VNA/CVN