Rencontre infructueuse entre salariés de la Fonderie de Bretagne et dirigeants de Renault

Des représentants des salariés de la Fonderie de Bretagne, en grève depuis plus de trois semaines, sont ressortis mercredi 19 mai "révoltés" et prêts à poursuivre le mouvement, à l'issue d'une rencontre avec des dirigeants du groupe Renault, qui a mis en vente leur usine.

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Lors d'un rassemblement de salariés de la "Fonderie de Bretagne" en grève, à Caudan dans le Morbihan, le 23 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

"On est arrivés à quatre et nous avons été accueillis par 17 camions de CRS", a regretté auprès de l'AFP Maël Le Goff, délégué CGT du site de Caudan (Morbihan), près de Lorient. Selon le syndicaliste, l'ordre du jour de la réunion organisée près de Rennes, portait sur la reprise d'activité de la Fonderie.

Le groupe Renault a précisé que Jérôme Moinard, directeur industriel mécanique, et Maximilien Fleury, responsable des relations sociales, étaient présents à cette réunion qui a démarré à 15h00 et s'est achevée vers 17h30.

"On a discuté avec une direction qui n'avait pas envie de discuter, qui n'a pris aucune note et n'avait pas de documents. Pendant deux heures et demie, on leur a prouvé à base de chiffres et d'analyses économiques que l'entreprise est viable, mais qu'il faut du volume pour ça. La seule réponse a été +Retournez au boulot+. La direction reste sur une recherche de repreneur et ne mettra pas plus de volume", a déclaré M. Le Goff, se disant "révolté" et "prêt à continuer à occuper le site 24h/24, week-ends compris".

De son côté, le groupe Renault a jugé que la réunion "a permis de rétablir le dialogue". "Cependant, aucune avancée n'a pu être constatée malgré les propositions et la recherche constructive de solutions apportées par les représentants Renault", a-t-il ajouté, appelant à une reprise de l'activité.

Le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard (PS), qui a ouvert la réunion, a estimé dans un communiqué qu'il y avait "un avenir pour l'usine de Caudan", notamment dans "une diversification vers l'aluminium", mais que "la première étape pour l'écrire (était) le retour du dialogue".

"Chacun doit prendre ses responsabilités et ne pas jouer la politique du pire. Renault doit respecter ses engagements et assurer la pérennité du site, y compris en dehors de son giron", a-t-il souligné, tout en jugeant "indispensable de respecter l'outil de travail".

Les salariés de la Fonderie de Bretagne entament leur 4e semaine de grève alors que le groupe Renault a annoncé le 11 mars dernier la mise en vente de l'usine afin de "pérenniser les activités et les emplois". Les syndicats demandent à rester dans le groupe Renault et le retour à Caudan des volumes de production qui ont été délocalisés à l'étranger.

Mercredi 19 mai matin, les grévistes ont mené une opération escargot sur la voie express RN 165, dans le sens Vannes-Lorient, occasionnant une dizaine de kilomètres de bouchons. Au même moment, des forains réclamant l'autorisation de reprendre leur activité menaient eux aussi une opération escargot sur la même route mais dans le sens opposé.

Installée près de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne, qui compte à présent 350 salariés, fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesse.


AFP/VNA/CVN

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