>>La science en apesanteur, une aventure spatiale arrivée à maturité
>>Un gros astéroïde s'apprête à frôler la Terre, à plus de deux millions de kilomètres
Un ciel étoilé pris en pose longue au-dessus de l'Observatoire de Kitt Peak, en Arizona, en janvier 2006. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Installé dans le désert de l'Arizona, l'instrument spectroscopique DESI va braquer pendant cinq ans ses 5.000 "yeux" à fibre optique sur le ciel nocturne, afin de capturer et analyser la lumière de 35 millions de galaxies, à différentes époques de l'Univers.
Ces données doivent permettre aux scientifiques de comprendre cette mystérieuse force appelée "énergie noire", tenue pour responsable de l'accélération de l'expansion de l'Univers, explique dans un communiqué le Berkeley Lab qui chapeaute le programme.
Du fait de l'expansion de l'Univers, les galaxies s'éloignent les unes des autres. Et plus elles s'éloignent, plus la lumière qu'elles émettent se décale vers les grandes longueurs d'ondes du spectre observé, c'est-à-dire vers le rouge, développe le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), impliqué dans cette mission astronomique.
En analysant le rayonnement énergétique des galaxies, DESI pourra mesurer ce décalage vers le rouge lié à leur vitesse d'éloignement, et ainsi renseigner sur leur distance de la Terre.
Les chercheurs pourront alors créer une carte 3D de l'Univers avec "des détails sans précédent, multipliant par dix le nombre de spectres de galaxies identifiées", ajoute l'organisme public français.
DESI est capable de collecter "5.000 spectres de galaxies toutes les 20 minutes", selon Christophe Yeche, cosmologiste au CEA.
Grâce à leur répartition détaillée sur la carte, les chercheurs espèrent mieux comprendre la nature et l'influence de l'énergie noire. Cette composante invisible du cosmos se comporte comme une force répulsive qui expliquerait pourquoi depuis quelques milliards d'années, l'expansion de l'Univers s'est accélérée.
AFP/VNA/CVN