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Préparatifs avant la réouverture de la terrasse d'un restaurant à Bordeaux, en France, le 18 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après six mois de vie au ralenti, les Français peuvent à partir de mercredi 19 mai à nouveau se restaurer ou boire un verre en terrasse, ces dernières étant limitées à 50% de leurs capacités d'accueil et à six personnes par table. Les restaurants et cafés devront attendre le 9 juin pour accueillir des clients en salle.
Cinémas, théâtres et musées français peuvent de nouveau accueillir le public - masqué - avec des jauges maximales de fréquentation. Et le début du couvre-feu est retardé de deux heures, de 21h à 6h.
Ces derniers jours, les cafetiers se sont activés pour être fin prêts, livrés en caisses de boissons et fûts de bière, terrasses proprettes et installées. Certains ont ouvert des créneaux de réservation, déjà remplis. C'est le retour à "la vie, la vraie" et la possibilité de retrouver "les copines" autour d'un verre se réjouit Amélie, Parisienne de 32 ans.
Cette levée partielle des restrictions a été décidée à la faveur d'une diminution de la circulation du virus, qui reste cependant élevée (environ 14.000 nouveaux cas par jour en moyenne), et d'une montée en puissance de la campagne de vaccination dans un pays où la pandémie a fait 108.000 morts.
Le retour à la vie normale va encore plus loin en Autriche, où restaurants, hôtels et lieux de culture rouvrent totalement mercredi 19 mai. Il faudra cependant montrer patte blanche à l'entrée des différents lieux, en effectuant un test sur place quand ce sera possible ou en présentant un résultat négatif, une preuve de vaccination ou d'anticorps.
Fini les masques à New York
Après avoir été à l'épicentre de la pandémie au printemps 2020 et observé une extrême prudence face au coronavirus depuis des mois, New York marque mercredi 19 mai la levée de nombreuses restrictions chiffrées de capacité encore imposées, notamment dans les restaurants.
La progression du taux de vaccination -plus de 60% des New Yorkais ont reçu au moins une dose- et la chute du taux de positivité au COVID, désormais inférieur à 1,5%, ont aussi poussé plusieurs grandes banques comme JPMorgan Chase ou Goldman Sachs à sonner la fin du télétravail généralisé.
Devant Penn Station à New York, le 17 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À ces assouplissements s'est ajoutée l'autorisation faite aux personnes vaccinées de ne plus porter le masque, même en intérieur : après quelques jours d'hésitation, le gouverneur de l'État de New York a entériné cette autorisation des autorités fédérales, à partir de mercredi 19 mai.
Mais une certaine confusion règne autour de cette autorisation, puisque personne ne vérifie si les personnes ne portant pas le masque ont bien été vaccinées. Certains commerçants, libres de continuer à imposer le masque dans leurs locaux, ont bien l'intention de le faire, comme Juan Rosas, manager d'un restaurant à Manhattan. "Je crois que c'est trop tôt, ils se précipitent", dit-il.
"Été de liberté"
Sortie de crise en vue également au Québec, l'une des provinces canadiennes les plus durement touchées par le COVID-19. Le Premier ministre François Legault a annoncé mardi 18 mai un "été de liberté" avec une levée graduelle des restrictions d'ici fin juin. Le couvre-feu sera ainsi levé le 28 mai et le port du masque ne sera plus obligatoire pour les personnes vaccinées à partir du 25 juin.
"Aujourd'hui on le voit, l'espoir est là", s'est réjoui lors d'un point presse M. Legault.
Cet espoir des pays occidentaux, où la vaccination bat son plein, contraste avec la situation toujours aussi catastrophique en Inde, où les campagnes d'immunisation ont dû être stoppées dans plusieurs endroits en raison du passage du cyclone Tauktae, qui a fait au moins 33 morts et 93 disparus.
L'Inde, qui compte 1,3 milliard d'habitants, a dénombré mardi 18 mai 4.329 décès, un nouveau record, et 263.533 cas en 24 heures, portant le bilan total à plus de 25 millions de cas et 278.719 décès. Partout, les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force, l'oxygène et les médicaments manquent.
La situation est également préoccupante en Argentine, qui a enregistré mardi des nombres records de nouveaux cas (35.543) et de décès (745) pour une seule journée.
"Ne baissons pas les bras, nous savons que nous traversons des temps difficiles", a déclaré le président Alberto Fernandez qui a promis d'accélérer la vaccination. En attendant, "il n'y a d'autre façon de nous préserver que d'êre loin de l'aure, d'éviter les transports, la circulation", a-t-il ajouté.
Le nouveau coronavirus a fait au moins 3,3 millions de morts et infecté plus de 163 millions de personnes dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi mardi 18 mai par l'AFP à partir de sources officielles.