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Des techniciens de laboratoire manifestent |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Premiers à dépister, derniers revalorisés", "Pas de bras, pas de résultats" : plusieurs centaines de laborantins vêtus de blouses blanches et bleues (400 à 500 selon les syndicats CGT et SUD) étaient rassemblés en début d'après-midi devant des locaux du ministère de la Santé dans la capitale, près de la gare Montparnasse.
Une mobilisation d'abord motivée par des revendications salariales, mais aussi pour "une harmonisation des diplômes au grade licence", pour ouvrir des perspectives de carrière dans d'autres domaines, comme la recherche, a expliqué Edwige Caroff, présidente de l'Association française des techniciens de laboratoire médical.
Le ministère a bien proposé une "réingénierie" du métier, et une refonte de la grille salariale au 1er janvier 2022 pour le secteur public, le compte n'y est pas encore pour les manifestants.
"C'est un sentiment d'abandon, d'inexistence. On n'existe pas du tout pour l'hôpital", a déclaré Anne-Lise Le Moign, lors d'un débrayage de deux heures devant l'hôpital de Lorient (Morbihan), où une trentaine de soignants se sont retrouvés à la mi-journée.
S'estimant oubliés du "Ségur de la santé", ils ont voulu "dire à l'État +ne nous oubliez pas, on est là+", a-t-elle ajouté.
À Marseille aussi, une centaine de personnes se sont regroupées devant l'agence régionale de santé (ARS), avec quelques pancartes explicites comme "Tests Covid - Écoutez-nous, sinon nous stoppons tout" ou "Quand les rats de laboratoire quittent le navire, c'est que le bateau coule".
La CGT avait recensé au moins une vingtaine d'autres rassemblements dans des villes comme Lyon, Lille, Bordeaux et Toulouse. Les salariés des laboratoires privés étaient pour leur part appelés à se réunir "devant (leurs) lieux de travail".
AFP/VNA/CVN